Mise à jour le 4 octobre 2021 à 14h

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Une publication refait surface sur les réseaux sociaux d'un texte, traduit dans plusieurs langues, d'une chronique de l'animateur australien, Alan Jones, connu pour être un journaliste haineux, polémiste, voir réactionnaire, une sorte de Zemmour à l'australienne. Un écrit qui remonte à 2019.
Ce texte s’attaque à toute une jeunesse dont Greta Thunberg, une jeune suédoise militante écologiste née en 2003 et engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique, porte leurs paroles sur la scène internationale. Ce qui dérange, c’est cette forme d’arrogance à vouloir faire la leçon aux dirigeants du monde. Une jeunesse qui réclame depuis plus de trois ans, à ces dirigeants, de prendre des mesures fortes et réelles face à ce réchauffement climatique devant lequel l’urgence écologique et sociale est là, pas dans 5, 10 ou 20 ans. Des revendications légitimes dans la continuité d'actions entreprises par de nombreuses associations et collectifs en France et dans le monde, préoccupation que nous avons retrouvé durant le week-end des 1, 2 et 3 octobre à Metz avec « Vent de Bure »(1) ou à Strasbourg avec un festival (2) et une marche (2) pour le climat et l'urgence sociale.
Au-delà de la question de qui est le journaliste à l'origine du texte, je note au premier abord des ′′éléments intéressants′′ dans son propos lorsqu'il énumère avec une certaine provocation, la liste "tendance" des faits et gestes de la jeunesse actuelle :
« Vous êtes la première génération qui a exigé la clim dans chaque salle d'audience ; vos cours sont tous faits sur ordinateur ; vous avez un téléviseur dans chaque pièce ; passez toute la journée à utiliser des moyens électroniques ; au lieu de marcher à l'école, prenez une flotte de moyens privés qui empochent les voies publiques ; vous êtes le plus grand consommateur de biens de consommation de toute l'histoire, achetant sans cesse les vêtements les plus chers pour être ′′ tendance ′′ ; votre protestation est médiatisée par des moyens numériques et électroniques. »
Sauf que sa critique pointe « l'égoïsme » de nos jeunes, alors qu'ils sont les VICTIMES d'un système mondialiste orchestré par le « dicta » des multinationales, à la tête desquelles se trouvent des personnes de son âge, voire plus vieux.

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L’ETAT FRANÇAIS EST SOUS PRESSION, MAIS N’AGIT PAS !
À la veille de l’ouverture de la 26e Conférence des parties des Nations unies sur le changement climatique (COP26)(3) qui se déroulera à Glasgow au Royaume-Uni entre le 1er et 12 novembre 2021, on peut s’interroger sur les raisons de voir resurgir des propos mettant en doute la notion de crise climatique, tout en pointant la sincérité de ses jeunes qui se mobilisent pour climat et l’urgence sociale.
Sur le terrain, l’État Français n’a toujours pas compris que l’urgence climatique et sociale demande des mesures qui doivent casser le « dicta » des multinationales. La France, grande puissance mondiale, doit montrer l’exemple et sortir des discours policés que nous tient Emmanuel Macron depuis son arrivée à l’Élysée. Son « The Make Our Planet Great Again » de juin 2017 a peut-être été joli sur la scène médiatique mondiale, mais la réalité de sa loi Climat et Résilience, présenté comme LA loi-cadre de son quinquennat dans la lutte contre le réchauffement climatique, ne change rien ou presque dans la vie de tous les jours puisqu’elle ne reprend qu’à peine 10% des propositions de la Convention citoyenne pour le climat.
Aujourd’hui, la notion d’une nécessité écologique dans la prise de décision de nos dirigeants, notamment en France, est de plus en plus assimilée dans la population. La pression combinée des ONG, des jeunes et citoyens engagés, renforcée par des décisions de justice, comme celles prises contre l’État Français, montre qu’il faut que les états arrêtent de faire semblant. Nous n’avons qu’une seule planète. STOP aux blabla… action !
(1) « VENT DE BURE/CATTENOM STOP EURATOM » à Metz, festival des antinucléaires et opposants au projet CIGEO à Bure, événement qui c'est déroulé les 1, 2 et 3 octobre 2021 à Metz. Voir les infos sur le festival ici – Revue de presse avec un article de France Bleu. à lire ici.
(2) Les 1, 2 et 3 octobre, à l'imitative de "Citoyen·ne·s Pour Le Climat · Strasbourg" et avec plusieurs associations et collectifs locaux, un « FESTIVAL CLIMAT » c'est organisé à Strasbourg avec 2 projections (le vendredi soir), une marche pour le climat et l'urgence sociale (le samedi) et un village associatif avec des tables rondes, de la restauration et des concerts – (re)voir le programme ici – voir des images de la manifestation ici . Durant le week-end, "les jeunes pour le climat" (Youth for Climate) ont voulu également mettre le focus sur une meilleur éducation et renvoient à la tribune publié d'avril 2019 où ils réclament un « enseignement aux enjeux environnementaux » qui soit pleinement instauré au collège et au lycée. A lire ici.
(3) Ciel menaçant à un mois de la COP26 cruciale pour le climat