Comment louper massivement l'éducation de la jeunesse sur les enjeux écologiques ?
Pour comprendre, rien de tel qu'un exemple concret pour montrer l'absurdité d'un choix et ses conséquences. C'est le lanceur d'alerte Antoine Deltour qui l'expose dans une publication sur son profil Facebook :
« Cet après-midi, la classe de ma fille est allée à la patinoire. Il y avait deux options pour rentrer :
1) marcher 850 mètre (trajet évalué à 10 minutes par un calculateur d’itinéraires bien connu)
2) prendre un car, avec un grand détour pour pouvoir se garer devant l’école, soit 3,3 km (6 à 8 minutes).
Vous vous doutez que si j’en parle, c’est parce que l’option 2 a été retenue. Et il ne s’agit pas d’un malheureux concours de circonstances, c’est une habitude bien ancrée. Chaque semaine, chacune des 4 classes de l’école fait 2 aller-retour en car pour se rendre au conservatoire situé à 750 mètres de l’école.
J’ignore s’il y a des pénuries de chauffeurs dans le département, mais je crois que je tiens une piste pour en libérer.
Les enfants prennent ainsi l’habitude de dépendre d’une carcasse d’acier et d’un moteur thermique pour parcourir moins d’un km. Alors qu’en même temps, l’éducation nationale les pousse à pratiquer une « APQ » (Activité Physique Quotidienne), quitte à interrompre les cours pour cela.
Il ne faudra pas s’étonner si à l’âge d’avoir une voiture, beaucoup parmi eux diront « ne pas avoir le choix », au point de justifier diverses subventions aux énergies fossiles sans aucune considération pour la catastrophe climatique.
Mais peut-être que je vois le mal partout. A en croire leurs plans de mobilité et autres schémas de développement durable, tous les échelons de collectivités de mon lieu de vie (ville, agglo, pays, SCoT, département, région) sont de parfaits champions de l’écologie.

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Marre de cette époque orwellienne où les discours s’enflamment sans que la réalité ne bouge d’un cheveu. On peut prévoir que ça s’inverse bientôt, et ce n’est pas du tout une bonne nouvelle : des discours lénifiants tenteront d’apaiser une réalité devenue cataclysmique. »
Ce cas d'école montre comment la logique du tout-routier est ancrée dans les habitudes face à une question de mobilité basique.
Pour y remédier, il suffirait d'aider à la bonne décision qui tient compte des enjeux climatiques. Ainsi, instaurer un temps/distance en dessous duquel c'est la marche qui devient l'option automatique, pourrait être une solution éducative simple à mettre en oeuvre.
A cela, plusieurs avantages :
- un bien fondé pour la santé ;
- véhiculer des habitudes / valeurs dans les choix de mobilités ;
- éviter l'utilisation abusif d'un moyen de transport motorisé c'est une source d'économie financière couplé à une pollution qui ne sera pas créé.

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