
Agrandissement : Illustration 1

Les marchés de l'énergie sont vraiment formidables:
- – il y a ceux qui engrangent les #Superprofits : plus de 200 milliards (mds) de dollars en 2022 (188 Mds d'€) pour les géants du pétrole comme ExxonMobil, Shell, TotalEnergies, Chevron, etc.
- – il y a ceux qui paient la note : des #boulangers aux ménages.
Entre les deux on a des gouvernements qui refusent fondamentalement de :
- capter une part (très) significative des superprofits pour financer les aides à ceux qui en ont besoin ;
- revoir fondamentalement le fonctionnement des marchés de l'énergie pour en faire un bien commun.
Et puis il y a Emmanuel Macron
qui dénonce les profiteurs de guerre en juin 2022, mais refuse de les taxer comme il se doit à l'automne puis, en janvier 2023, fait à nouveau mine d'en « avoir assez » de ceux qui « font des profits excessifs » (1).

Agrandissement : Illustration 2

Et puis (bis), il y a les ministres d'Emmanuel Macron qui vont immédiatement dire "mais si, on taxe les superprofits de ces groupes via la contribution UE". Or, selon les calculs d'Attac (pour le coup, convergents avec Total Energies), ils ne vont presque rien payer, ni en Europe, ni en France :
Selon, l'économiste Maxime Combes, « notre estimation montre que la France pourrait récupérer entre 40 et 65 millions de dollars, soit à peine 0,2 % des profits mondiaux de TotalEnergies ». En rappelant que la France représente plus de 20 % de l’activité du groupe et 30 % de ses effectifs (2).

Agrandissement : Illustration 3

Bref, on vit une crise énergétique profonde dont on ne sortira pas par des demi-mesures :
- – une crise des énergies fossiles se résout en sortant des fossiles ;
- – une crise de volatilité extrême des marchés se résout en régulant/contraignant/sortant des marchés.
Pour rappel, l'économiste fait référence à un papier paru en mars 2022 dans AOC Média où il proposait avec Nicolas Haeringer, dix lignes directrices pour s’orienter par temps de guerre et de choc pétro-gazier.
– à lire ici :
S’orienter écologiquement par temps de guerre et de choc pétro-gazier
5 lignes sont mises en avant ici :

https://twitter.com/.../status/1611292012346572802/photo/1

https://twitter.com/.../status/1611292471304114180/photo/1

https://twitter.com/.../status/1611292682613137408/photo/1

https://twitter.com/.../status/1611292889283432448/photo/1

https://twitter.com/.../status/1611293093076017154/photo/1
---
source via Maxime Combes, économiste
---
La crise n'est pas une fatalité !
La crise énergétique dans laquelle nous sommes est la résultante de la libéralisation du marché de l'énergie permise par la loi NOME1 voté en 2010.
Aujourd'hui, cette crise est entretenue par Macron et son gouvernement qui sous des mesurettes, fait croire qu'ils agissent pour le bien des artisans et foyers, alors qu'ils pourraient faire plus. Seulement, le faire déplairait aux géants de l'Énergie dont nos dirigeants sont trop inféodés. Une logique féodale qui n'est pas propre au secteur de l'énergie. On pourrait citer par exemple les sociétés concessionnaires d'autoroute (3,3 Mds d'€ de dividendes en 2021).
Voilà le coeur de nos maux économiques où les crises servent les plus forts au détriment des plus faibles. Une sorte de système moyenâgeux des temps modernes. Est-ce une fatalité ? La réponse est non. Mais, pour l'heure, nous n'avons pas les bons dirigeants politiques à la tête du pays.

Agrandissement : Illustration 9

1. La loi n° 2010-1488 du 7 décembre 2010 portant organisation du marché de l'électricité, dite loi NOME, prévoit une réorganisation du marché de l'électricité pour permettre une ouverture effective du marché. – 7 déc. 2010