Entre la crise sanitaire d'un côté, l'augmentation de la pauvreté de l'autre, dans un monde où nos dirigeants n'ont toujours pas compris l'urgence climatique dans les actes, nous avons une société qui offre l'enfer pour les précaires et le paradis pour les actionnaires !
Du social au climat,
seuls les actionnaires tirent profit d'un contexte
L'année 2021 a été marqué par un espoir d'amélioration sur le front de la pandémie du covid-19. Finalement, la situation reste toujours tendue et les inégalités toujours en hausse à l'exemple de Strasbourg où les associations d'aide aux précaires et sans-abri ont vu une exposition de la précarité, notamment dans les quartiers populaires. Une pression sociale que l'on retrouve sur les populations les plus fragiles, les migrants et personnes à la rue, dont des familles.
Sur le plan du climat, la COP26 qui s'est déroulée à Glasgow en Écosse n'a pas permis d'avancée significative. Beaucoup de promesses qu'il est difficile de croire tant nous sommes encore loin de voir l'ensemble des États appliquer des mesures suffisamment fortes pour respecter la COP21 sur le réchauffement climatique, à l'image de la France qui est loin de ses objectifs, avec une prometteuse loi Climat et Résilience qui a l'arrivée est vide de sens avec à peine 10 % des mesures reprises de la Convention citoyenne pour le climat, pourtant initiée par Emmanuel Macron lui-même.

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Et sur le plan économique, autant la situation reste difficile pour les artisans et petites entreprises indépendants, autant l'année 2021 a été une année de tous les records pour les entreprises du CAC40 :
- 2,094 milliards de dollars (1,825 Mds d'€), c'est le montant des dividendes versés en 2022.
- + 18% par rapport à 2019. « Ils peuvent garder le sourire », ironise ATTAC.
La crise est de toute évidence déjà loin pour les profiteurs de la crise !

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Cocorico, nos actionnaires ont du talent ! En France, les dividendes de 2022 s'annoncent similaires au record d'avant crise de 2019.
- 75,3 milliards en 2019
- 74,9 milliards en 2022
Pour votre bon souvenir : en 2021, le CAC40 a versé 51 milliards d'euros à ses actionnaires. Il en prévoit 74 milliards en 2022 !
« D'ailleurs plutôt que faire les poches des précaires et raboter les moyens des services publics. Il serait profitable d'aller taxer les actionnaires, milliardaires et multinationales ! », conclut ATTAC dans une succession de Tweet dont une partie inspire cet article.

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Vinci : + 70 % en deux ans
Parmi les entreprises du CAC40 en France, le groupe Vinci, fossoyeur de la plaine d'Alsace avec l'ouverture controversée de l'A355 de contournement ouest de Strasbourg (GCO), fabrique des dividendes notamment par sa stratégie des concessions : par action, en 2020, ils étaient de 2.20 €, ils sont prévus pour 4,25 € en 2021 et 6,25 € en 2022, soit une progression moyenne de 70 % en deux ans (source traderfrancophone.fr).
Les opposants au GCO apprécieront, comme celles et ceux qui contestent la nouvelle signalétique.