Stocamine à Wittelsheim : les travaux vont pouvoir commencer
— France Bleu Alsace (@bleualsace) March 14, 2022
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Nous reprendrons les propos d'un camarade très remonté contre la décision du tribunal :
Le recours déposé en référé-liberté par Alsace Nature contre l'arrêté préfectoral autorisant le début des travaux d'enfouissement des 42000 tonnes de déchets toxiques sur le site a été rejeté ce lundi 14 mars par le tribunal administratif de Strasbourg.
Cette décision est lourde de conséquences!
Le confinement des déchets et tous les risques qu'il implique pour l'environnement et la santé va pouvoir débuter...
Et ce alors même que l'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé public a été missionné par le parquet de Strasbourg sur la nature des déchets, afin de savoir si des produits non-conformes ont été introduits sur le site mais aussi de dresser le complet inventaire des substances stockées, ce dernier étant partiel (sur la masse de déchets oscillant entre 41500 et 42000 tonnes), sans empêcher le gouvernement de se fonder sur ces éléments incomplets pour prétendre qu'enfouir ces déchets ne fait risquer qu'une pollution minime.
Cette enquête importante risque donc d'être entravée.
Une fois de plus les institutions ne sont pas à la hauteur, tout comme le personnel politique local, notamment le député macroniste Bruno Fuchs qui assure militer pour le retrait des déchets tout en étant membre de la majorité présidentielle soutenant le gouvernement et la ministre pollueuse Barbara Pompili!
Un bel exemple du "en-même temps macronien" sur le dos de la potabilité de notre eau!
ALERTE GENERAL !

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LE LANCEUR D'ALERTE CONDAMNE !
Le tribunal n’entend pas l’urgence absolue et condamne les lanceurs d’alerte : retrouvez le communiqué de l'association qui dérange. Nous sommes solidaire !
Dans son ordonnance de ce jour, le Tribunal administratif rejette le référé liberté formulé par Alsace Nature dans le dossier Stocamine. Ne reconnaissant pas le caractère d’urgence absolu le tribunal n’a pas jugé utile de suspendre le début des travaux.
Alors que la plus grande opacité entoure ce dossier, le tribunal à jugé que le planning communiqué à la barre par les Mines de Potasse d'Alsace (MDPA) suffisait à écarter l’urgence absolue nécessaire à un référé liberté.
Pourtant, à l’heure où l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) vient d’être saisi, on pourrait s’attendre à ce que les preuves matérielles ne soient pas détruites. La gendarmerie ne disposera plus que de 2 mois et demi pour faire toute la lumière dans l’enfouissement de déchets non déclarés avant que les plus problématiques d’entre eux (1629 tonnes de déchets amiantes mélangés avec 30 000 tonnes de sels contaminés par l’incendie qui s’était déclaré en 2002) ne soient définitivement enfouis sous des tonnes de béton.
Alsace Nature savait que l’absence de prise en compte des enjeux environnementaux dans le cadre du référé liberté était risqué, mais notre Association préférera toujours prendre ce risque procédural plutôt que celui de laisser sous la nappe phréatique 44 000 tonnes de déchets hautement toxiques.
Si l'action d'Alsace Nature aura au moins permis la production d'un planning prévisionnel jusque là jamais publié, nous déplorons l’inégalité de traitement consistant à condamner Alsace Nature au paiement de 1 000 € au profit des MDPA, alors que ceux-ci viennent de se voir octroyer une garantie de l’État à 160 millions d’euros. Nous rappelons qu’Alsace Nature est agréée pour l’environnement (donc dans le but de protéger l’environnement par les moyens légaux) et reconnue d’utilité publique.
– source Alsace Nature