Né il y a deux ans sur les contreforts de la zad de Notre-Dame-des-Landes, soutenu depuis le début par la Confédération paysanne, partie prenante du mouvement, Les soulèvements de la Terre font peur au gouvernement. En réalité, le prétexte de la « violence » qu'utilise Gérald Darmanin est un leurre. Si elle était un réel problème, le gouvernement aurait dissout la FNSEA qui l'exerce depuis bien plus longtemps déjà. Non, en réalité, ce qui inquiète le gouvernement c'est que le mouvement a permis le rapprochement entre les militants d'organisation plutôt accès sur l'aspect social avec ceux dont l'écologie est le cœur de leurs luttes. Aujourd'hui, il y a une prise de conscience de plus en plus évidente qu'il n'y a pas de justice écologique sans une justice sociale. L'union fait la force. Pour preuve, même si le gouvernement a réussi à nous imposer sa réforme des retraites, le mouvement a fédéré la quasi-totalité des organisations écologiques et sociales en plus des organisations syndicales et partis politiques de gauche.
Face au déni étatique et son inaction climatique, le gouvernement de Macron cristallise les tensions face à l'urgence sociale et climatique. Il crée une radicalité qu'il est lui-même responsable. Il est violent et tente de faire croire que la violence est le fruit des oppositions. Sauf qu'il a oublié un détail : ce n'est pas en dissolvant Les soulèvements de la Terre qu'il dissout le mouvement climat : « on ne dissout pas un soulèvement ». De fait, « ce qui repousse partout ne peut être dissout ».
Mercredi 21 juin, plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans plus de 150 villes en France. Un soir de fête de la musique, il est important de souligner ce fait qui montre que le mouvement autour des Soulèvements de la Terre, n'est pas le fruit de quelques marginaux.
A Colmar, ils étaient un peu moins d'une cinquantaine.

Agrandissement : Illustration 1

A Strasbourg, plus de 300 militants d'horizons divers, des citoyens et des élus ont répondu présents.

Agrandissement : Illustration 2

Devant la préfecture, ils ont dénoncé l'irresponsabilité du gouvernement, son déni et son inaction climatique. « Parce que nous sommes toutes et tous Les soulèvements de la terre, Emmanuel Macron et son gouvernement n'ont rien compris. On ne dissout pas un mouvement social et écologique. Il est pluriel. C'est notre force au-delà de nos différences, car nous avons toutes et tous un même but : défendre le vivant, empêcher la privatisation de l'eau et arrêter l'accaparement des terres. Nous avons qu'une seule planète ! » – peut-on résumer.
« On ne dissout pas un soulèvement »
Parmi les militants et militantes d'organisations locales, mais aussi de citoyens et citoyennes conscient des enjeux sociaux et écologiques, de nombreux élu·es. Signataire d'un texte de soutien aux Soulèvements de la Terre avec une centaine d'autres parlementaires, Emmanuel Fernandes, député de la 2e circonscription du Bas-Rhin a pris la parole. Retrouvez ici ces mots. On ne dissout pas un soulèvement !
Un nouveau rassemblement aura lieu le 28 juin, même lieu, même heure à Strasbourg. Lire l'appel de soutien des comités locaux soutenu par de nombreuses organisations locales ici : « On ne dissout pas un soulèvement : message d'Alsace »

Agrandissement : Illustration 5
