...En France, depuis le milieu du siècle, la législation sur le commerce des semences est claire : seules les variétés dites modernes, sélectionnées par l’industrie semencière, consignées dans un « catalogue officiel » et même protégées par des droits de propriété intellectuelle, sont autorisées à la vente. Les variétés dites anciennes, et plus largement toutes les variétés ne répondant pas aux critères de ce sélectif registre, souvent par manque d’ « homogénéité », n’ont pas le droit d’être commercialisées… Ce qui contribue à leur disparition.
Mais des « opérateurs de semences alternatifs » travaillent à conserver et distribuer des variétés traditionnelles… C’est le cas de l’association Kokopelli, qui vend une large palette de graines, « des variétés anciennes ou modernes, libres de droits et reproductibles ». Blanche Magarinos-Rey, avocate au barreau de Paris, défend Kokopelli devant la justice. Spécialisée dans le droit de l’environnement, elle est l’auteure de Semences hors-la-loi (Gallimard), sous-titré La biodiversité confisquée. « La semence, étonnante essence de vie encapsulée dans son minuscule écrin végétal, premier maillon de la chaîne alimentaire », voilà donc l’objet de ce récent ouvrage consacré à la législation du commerce des semences et à ses immenses enjeux. Entretien avec Blanche Magarinos-Rey.
(...)
Cliquer sur le lien pour lire l'interview !