Pourquoi j'ai quitté Marseille

Je suis né à Marseille et y ai vécu presque 60 ans. J'ai vu cette ville se transformer. Mais au fur et à mesure des années, la mentalité Marseillaise à changé. Le Marseillais si jovial,grande gueule mais le cœur sur la main a laissé la place à un Marseillais agréssif, violent, incivique. La politique de la ville  a été de céder le moindre mètre carré aux promoteurs, les transports en communs ont été développé mais de manière totalement irrationnelle. Sur la même artère on trouve le Tram et les Bus en surface et le métro dessous ,tout ça pour la même destination. Les "quartiers Nord" sont toujours mal desservis et le pôle étudiant de Luminy, qui aurait mérité une ligne de Tram toujours desservis par des bus. On a favorisé pendant des décennies le paraitre à la place du bien être. Les impôts locaux augmentent régulièrement, mais on ne voit aucune amélioration dans le quotidien: Ville saturée, centre ville envahi par les poids lourds qui , quelques fois bloquent la circulation.Une rocade de dégagement, Nord-Est, comme la L2, en chantier depuis 20ans qui ne finit jamais. On concède à des sociétés privées des tunnels qui deviennent payant, des accords entre sociétés de parking et Mairie qui font que chaque place dans la rue devient payante et si les riverains ont des tarifs"résidents" c'est un deuxième impôt local. Le racket de la mairie quand on demande un permis de construire juste pour modifier l'existant (15000€). Toutes ces choses ont fait que je suis parti. Marseille est une belle ville et ses environs sont toujours aussi beaux mais  la municipalité veut favoriser les croisiéristes, le tourisme, fait construire des Hôtels hauts de gamme pour touristes argentés, mais à qui profite tout ça? pas au Marseillais qui va travailler tous les matins, dans les bouchons.Il y aurai encore beaucoup à dire sur cette ville, aux mains des promoteurs et autres financiers. On veut "nettoyer" les cités, mais pour cela il faut s'en donner les moyens,tant humains que financiers, ne pas prevenir les médias quand on va faire une descente de police.....discuter avec ces jeunes désœuvrés, arrêter les contrôles au faciès, leur redonner confiance en les respectant. Un boulot de longue haleine, et c'est vrai ça ne se voit pas, mais le jour où les médias parleront de Marseille pour son coté humain et non pour ses kalachs et ses flics ripoux, le combat sera gagné.