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Billet de blog 27 novembre 2015

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L’Homo deshumanisus

Comment comprendre que des hommes soient capables de tuer de sang froid...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Comment comprendre que des hommes soient capables de tuer de sang froid, dans le dos ou les yeux dans les yeux, leurs semblables sans distinction, des jeunes et des innocents, lors de la tuerie du 13 novembre ? Cela dépasse l’entendement, d’où les interrogations que des millions de personnes se posent de part le monde.

Chacun a son idée, les psycho-sociologues tentent d’analyser le comportement barbare de ces tueurs sans foi ni loi, de décrypter leurs motivations. L’islamisme radical, l’endoctrinement fondamentaliste, le fanatisme sont certes en cause mais cela n’explique pas tout, les raisons sont multiples. Le racisme, la xénophobie, la haine, la violence font partie de notre quotidien. L’homme se déshumanise, le kamikaze n’a que faire de sa vie et de celle des autres. Le terrorisme s’infiltre incognito dans la société, au coin de la rue, avec une facilité déconcertante, mettant en échec les mesures de sécurité des pouvoirs publics.

130 morts, 350 blessés d’un coup, au cœur de Paris, ça donne à réfléchir et à susciter la peur de l’autre. Ailleurs, ils sont des milliers, de mois en mois, à subir le même sort sans que cela bouscule notre train-train quotidien. Jusqu’à fermer nos portes aux réfugiés qui veulent échapper à la terreur.

Sans remonter jusqu’à l’Inquisition ou au massacre de la Saint-Barthélemy, parlons-en de la Terreur, la nôtre, lors de la Révolution de 1789. En deux ans, plus de 100.000 citoyens ont été exécutés ou massacrés à Paris et en province. Rebelote lors de la « Commune de Paris* en1871. Les bourreaux n’ont pas d’état d’âme, ils font métier de donner la mort, ils accomplissent un assassinat légal sur ordre d’un Etat ou d’une justice qui n’ose pas dire son nom.

Dans les guerres, faisant des millions de morts et de blessés parmi les belligérants qui combattent plus ou moins à la régulière, si j’ose dire. Les populations civiles paient un lourd tribut lors des conflits, tout en étant souvent complices des va-t-en-guerre.

Lénine, Trotski, Staline, Mao ont été des précurseurs dans les tueries qu’ils ont organisées sans discernement pour se maintenir au pouvoir. Avec la shoah, Hitler et les nazis ont surpassé tous les criminels. Pour accomplir leurs basses œuvres, leurs crimes contre l’humanité depuis un siècle, ces potentats ont eu recours à des milliers d’hommes, de soldats, de kapos, de collabos,  qui adhéraient, sans sourciller, aux concepts crapuleux de leurs chefs sanguinaires.

Et les massacres, les génocides se sont poursuivis, de décennie en décennie, sans discernement, par le peuple notamment, que ce soit au Cambodge, en Afrique, au Rwanda, en Yougoslavie, en Algérie, en Afghanistan, en Syrie, pour ne citer que les principaux carnages. « L’homme est un loup pour l’homme ». Depuis la colonisation, les interventions au Moyen-Orient, l’Occident a un contentieux irrévocable avec ces pays.

Aujourd’hui, c’est au tour des tueurs djihadistes d’occuper l’actualité et les médias. Selon les « experts » de tout poil, il y en a pour vingt ans à humaniser les déshumanisés. S’il en reste encore après les bombes de la coalition.

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