Samedi matin, le 8 octobre dernier, au Quart-Lieu de Saint-Céré, dans le cadre de ses journées sur le développent durable (perso, je déteste cet oxymore), dans le cadre de la fête de la science (lien tout en bas de ce message) et surtout via son PCAET, Cauvaldor organisait un atelier autour de la fresque du climat. J’y ai participé, pendant presque 3 heures, et c’est à la fois passionnant et très angoissant.
Ce jour, lundi 10 octobre 2022, sur France Culture, il a été question de la fresque du climat, dans l’émission « La Science, CQFD » et je vous communique avec une bonne volonté évidente le lien vers le site des initiateurs de ces ateliers, ateliers basés sur des cartes qu’il faut disposer à plat, selon des règles de causalités qui s'inspirent des rapports du… GIEC ! Oui, je sais, au cours des réunions de propagande (nommée bizarrement d’information) en faveur du projet insensé de ce camping de luxe, vous étiez nombreux à ignorer les rapports produits par le GIEC, hélas ! Ce n’est pas un reproche, c’est un constat.
Donc, le lien de l'émission à la radio : Climat, le trouble fête. Et c’est vers la 32e minute de cet émission fort instructive (que je vous recommande vivement d’écouter via le lien, vu vos engagements pour le bien-être général en tant qu’ élus responsables) qu’il est fait état de cette fresque du climat.
Je vous suggère donc, dans un immense élan d’éducation populaire, de vous former à l’urgence climatique via cette fresque du climat, de l’organiser dans vos communes, d’y participer. De solliciter vos électeurs, afin qu’ils se forment et comprennent les enjeux actuels, surtout après cet été calamiteux, qui a dépassé les prévisions des scientifiques, c’est dire l’urgence, non ?
Vous pouvez je pense bénéficier de l’expertise mise en place par les membres du PCAET de Cauvaldor, même si les contradictions de cette com’ com sont manifestes. Je parle des contradictions des élus. Un tourisme de masse gigantesque et des velléités de sobriété, le mot à la mode…. Encore un grand écart insoutenable et nettement au-dessus des moyens de la planète, mais vous connaissez cela très bien, non, cet épuisement mortifère des ressources et des conditions d’habitabilité de la planète, au bord d’un précipice dont il est urgent de s’occuper...
Le pire est de ne rien faire, ou pire, de faire comme avant. Mais c’est vous qui voyez.
Quand il fera 50° et que l’eau sera encore plus rare, que l’énergie sera encore plus chère, que direz-vous alors ? Vous ne saviez pas ? Vos touristes vont se baigner dans les piscines chauffées de Sandaya, vos habitants vont se restreindre ? Sérieux ?
Voilà, je ne veux surtout pas vous ennuyer plus longtemps. Le sentiment très majoritaire dans la population est bien celui de l'incompréhension au regard des inerties des élus, aggravé par les "projets" anti-climatiques qu'ils sont encore à porter, tels (redite) ce camping de luxe. Cela aussi est un constat. Basé sur des faits scientifiques que plus personne en conteste.
La fresque du climat est un outil essentiel, mais peut-être n’accordez-vous pas le même sens au mot « urgence » quand il précède « climatique » qu’au même mot « urgence » quand il est question de service « d’urgence » dans les hôpitaux.
Je pense même (mais peut-être à tort) que selon son champ d’application, là où les « urgences » hospitalières prennent tout leur sens, celles du champ « climatiques » restent vagues, lointaines et nettement moins... urgentes.
Cependant, il y a beaucoup plus de décès liés à l’urgence climatique qu’à celles liées aux urgences médicales. Mais ce sont des morts silencieuses.
“La planète, vous la voulez bleue, ou bien cuite ?” Slogan de la fête de la science en cette année funeste 2022.
En vous souhaitant une bonne réception.
Bien à vous.
Edmond Kober
