Madame la médiatrice,
un peu et même beaucoup comme dans les années 2005 quand il soutenait mordicus un OUI délétère en faveur d'un traité dont on mesure aujourd'hui le niveau des dérégulations entre autres dans le domaine de l'énergie, le service public se déshonore complètement une fois de plus ce matin (mais cela n'est pas surprenant tant les exemples ne manquent pas !), quand madame Carine Becard ose qualifier de "bordélisation de l’Assemblée" le travail parlementaire des députés Nupes qui, comme c'est devenu une habitude sur le service public, se voient reprocher leur travail avec les mots de la minorité majoritaire qui impose un agenda injuste et cruel envers les premiers de corvées qui sont bien loin socialement des "journaliste" au cours de ce qui n'est pas un entretien, mais un acte d'accusation et d’insulte !
Non, les dépurés de gauche ne « bordélisent pas l’Assemblée », chère madame, mais peut-être êtes-vous l’attachée de presse du gouvernement de madame Borne ! Voyez du côté de tous les mensonges du gouvernement au sujet de cette régression, au lieu de vous faire la porte-parole du gouvernement, ce qui est insultant et très méprisant pour les premiers de corvée.
"Bordéliser le parlement", c’est exactement les propos du RN envers les députés Nupes, bravo madame d’ainsi montrer un visage aussi cynique !
La poursuite obsessionnelle de la destruction du pacte social issu du CNR (le vrai, pas la mascarade odieuse du président de la République) est l’acte d’agression cruel et injuste contre l’immense majorité des gens qui travaillent dont beaucoup très durement, ce qui est documenté par des élus, des économistes à l ‘exclusion de la très grande majorité des économistes orthodoxes qui verrouillent tous les médias, à l’image de monsieur Dominique Seux, le porte-parole économique (et charlatanesque, tant il a défendu toutes les directives européennes sur la concurrence, voir les prix de l’énergie) à la fois du gouvernement, de l’ordre des choses libérales au bénéfice de tous les Bernard Arnault de France, dont il est par ailleurs l’employé, oh mais comme l’économie est bien représentée...
C’est dire la qualité du « débat » sur le service public, quasi-entièrement tourné vers le maintien de l’ordre éternel des choses : les profits pour les riches, les immenses subventions de l’état pour les entreprises des riches, et la facture pour les premiers de corvée !!!!
Faisons trimer plus les premiers de corvée, et surtout pas de taxes sur les monstrueux profits de la classe dominante, celle si bien défendue par cette "journaliste" en toute conscience d’emprunter à l’extrême-droite ses propres mots : en voilà, une « inspiration » très claire, elle montre le parti-pris de cette journaliste ! Hélas, elle n’est absolument isolée au sein de la rédaction, elle est même très orthodoxe d’un certain point de vue majoritaire en terme d’éditorialistes et de journalistes têtes d’affiche, c’est même que cela explique leur présence à l’antenne !
Toutes les personnes quasi-absentes de vos antennes, ces gens de « peu » contre lesquels vous dites du travail parlementaire des élus de gauche qu’il « bordélise » l’Assemblée, alors que c’est l’honneur des députéEs de gauche que de mener ce combat, ne vous déplaise, celles et ceux qui vont encore devoir travailler plus longtemps, alors que par ailleurs vous avez fait la promotion des personnels soignants, mais seulement à coups d’applaudissements, ce qui ne coûte pas cher, tout cela montre bien que le service public non seulement n’est pas le plus neutre et le plus équitable possible, mais véhicule désormais, grossièrement, le discours de la cruauté et de la souffrance envers tous les premiers de corvée, à l’instar de madame Carine Becard et de sa qualification ignoble du travail parlementaire en « bordélisation de l'Assemblée », dès lors qu’il est issu de la gauche.
Bref, l’équation grotesque et au demeurant bien dans la « ligne » qu’elle établit ne grandit pas le service public et montre bien à quel point ses journalistes « têtes de gondoles » affichent ouvertement leurs partis pris, anti-gauche et pro-gouvernement, anti-travailleurs y compris sur le sujet de la régression au sujet des retraites qui est l’une des dernières étapes punitives contre les gens de peu, celles et ceux qui exercent des métiers indispensables, et qui ne récoltent que le mépris de toutes les Carine Bécard dans toutes les antennes !
Bref, une matinale très ordinaire, sur le « service public », une matinale banale, c’est devenu la norme que de devoir subir autant de mépris de classe.
Formule de politesse
Edmond Kober
