Vous vous souvenez, il y a quelques semaines, la polémique autour de "l'armée a-t-elle oui ou non attaquée un hôpital ?"
Eh bien, nous en sommes à combien d'hôpitaux attaqués, par l'armée coloniale d'occupation ? Dix, Vingt ?
Selon les derniers "recensements", il y aurait vingt hôpitaux hors service, à Gaza, sur trente six. C'est même devenu une routine, celle des tirs de toutes natures sur les hôpitaux, sous prétexte bien entendu de combattants du Hamas qui y seraient cachés.
Or, après vingt hôpitaux attaqués, pas l'ombre d'un combattant du Hamas, rien, juste des malades assassinés, déportés, laissés sans soins, violentés, agressés, hommes, femmes, enfants, vieillards. Quand au personnel soignant, certains sont aussi assassinés, arrêtés, emprisonnés, car parmi eux se cacheraient des combattants du Hamas, selon la propagande israélienne, reprise en boucle chez nous jusqu'à l’écœurement total. Ce qui explique les arrestations de membres des personnels soignants. Ce qui dit aussi que l'armée coloniale d'occupation mène la guerre contre TOUS les palestiniens.
Israël est dont LE pays de tous les records, en terme de criminalité de guerre.
Il y a un site, en français, qui documente les horreurs de l'armé d'occupation. Mais ce site n'est pas accessible, ce qui est étrange, mais la censure existe aussi en France. Alors c'est pas des biais que ce site est accessible, via des personnes situées ailleurs qu'en France, et qui publient ce qui nous (français) est interdit de lire.
C'est au sujet de l'hôpital Kamal Adwan situé à Beit Lahia.
Attention, c'est un récit horrible.
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Une horreur de plus s’ajoute aux atrocités commises par Israël contre la bande de Gaza depuis 70 jours.
Selon des témoins oculaires, l’armée d’occupation a enterré vivants des dizaines de déplacés et de malades dans la cour de l’hôpital Kamal Adwan, au terme de l’offensive menée contre lui depuis 9 jours. La ministre de la Santé du gouvernement de Gaza May al-Kayla a réclamé l’ouverture d’une enquête internationale.
Cet hôpital situé à Beit Lahia dans le nord de la bande de Gaza, le seul en service, faisait aussi l’objet d’un siège depuis 9 jours, interdisant l’arrivée des approvisionnements et le bombardant à plusieurs reprises.
Selon l’Observatoire Euro-Med des droits de l’homme l’armée israélienne a bombardé le service des naissances de l’hôpital tuant deux femmes et leurs deux nourrissons et amputant les jambes d’une troisième.
L’observatoire a répertorié le cas d’un homme âgé qui est mort de faim dans l’hôpital et la mort d’un deuxième lorsque les soldats ont lâché leur chien contre lui.
Le directeur général du ministère de la Santé à Gaza Mounir al-Barech a déclaré ce samedi que pendant ses jours, l’armée israélienne a transformé l’hôpital Kamal Adwan en une caserne militaire, humiliant son cadre médical et ses patients et détruisant son aile sud.
Selon lui, elle a contraint les malades à descendre dans la cour et en arrêté 5 ce matin et refusé d’évacuer les malades de l’hôpital.
« 12 enfants se trouvent toujours dans le service pour enfants sans eau ni nourriture et l‘armée a interdit leur évacuation », a-t-il ajouté.
Il rapporté que leurs soldats ont fouillé les bâtiments de l’hôpital utilisant son personnel comme boucliers humains.
Ils ont même ouvert le feu sur les ambulances dans l’hôpital et son entourage, toujours selon al-Barech.
Une infirmière a révélé que les membres du cadre médical ont été soumis à un interrogatoire par les militaires israéliens qui insistaient pour savoir où se trouvent les combattants du Hamas.
Une secouriste a rapporté que les soldats leur ont demandé de sortir les armes alors qu’il n’y avait pas d’arme. Elle a assuré que les images publiées sont mensongères.
La seule pharmacie au nord a été réduite en miettes.
C’était avant le massacre.
Ce samedi, rapportent des témoins oculaires, « Les bulldozers ont écrasé les tentes dans la cour de l’hôpital avec barbarie et les gens qui se trouvaient à l’intérieur ont été ensevelis sous terre ».
Selon le journaliste Imad Zaqout, il y a plus de 20 cadavres de ces victimes écrasées et enterrées par les bulldozers israéliens.
Il a assuré avoir vu des chats manger les cadavres des martyrs.
Dans sa version, l’armée d’occupation qui a affirmé avoir mis fin à son opération dans l’hôpital a prétendu que cette région est utilisée par le Hamas comme centre de commandement et de surveillance, assurant avoir capturé 90 membres du Hamas dans l’entourage de l’hôpital et trouvé des armes.
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Le site inaccessible (et donc censuré) en France est le suivant : french.almanar.com.lb/2816937
Le récit qui en est fait par l'armée coloniale d'occupation, à savoir 80 combattants du Hamas arrêté ou tués dans cet hôpital, est faux. Mais comme dès le début, juste après les massacres du Hamas, les médias ont tous repris les communiqués de l'armée coloniale d'occupation et des témoignages au sujet d'horreurs commises inexistantes. Sans jamais y revenir pour démentir, jamais.
Laissant s'installer les images d'horreurs inexistantes. Prenant ainsi faits et causes pour l'armée coloniale d'occupation, le gouvernement d'extrême-droite et les colons fanatiques religieux.
Toujours au sujet du même hôpital, voici ce qu'en dit RFI, avec de vrais éléments de propagande de la même armée :
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L’armée israélienne a annoncé samedi avoir découvert des armes et arrêté environ 80 membres du Hamas dans le secteur d’un hôpital du nord de la bande de Gaza, une opération lors de laquelle elle a perpétré « un massacre » selon le mouvement islamiste palestinien.
Le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas avait affirmé mercredi que l’armée avait tiré sur des chambres de patients de l’hôpital Kamal Adwan, dans la ville de Gaza, et dénoncé un « siège » de plusieurs jours, faisant état d’arrestations de membres du personnel. Samedi, l’armée israélienne a indiqué avoir « terminé son opération » dans ce secteur, qui « a été utilisé par le Hamas comme un centre de commandement et de contrôle. »
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Sur certain sites en arabe, il y a des témoignages atroces, des récits insoutenable, des documents visuels et sonores absolument épouvantables. Mais je n'ai pas la force de tenter de traduire (même avec une version premium d'un traducteur en ligne), l'horreur reste l'horreur. La folie criminelle reste la folie criminelle.
Où sont donc les belles âmes qui s'offusquaient au sujet de la roquette tirée contre le premier hôpital ciblé ? Accusant le Hamas, faisant "parler" la vidéo, où sont donc tous ces experts aujourd'hui, alors que le 20e hôpital est "hors service", alors que l'armée coloniale d'occupation cible des hôpitaux, les personnes en soin (plutôt en manque de soin, vu le blocus, y compris des enfants gravement mutilés par les bombes) et les personnels soignants ? Les experts qui nous ont abreuvés de "lecture" de la vidéo pour accuser le Hamas (ben tiens !) se taisent devant l'horreur de cette armée qui cible des hôpitaux !
Les experts si prompt à défourailler contre le Hamas sont désormais complices des crimes de guerre de l'armée coloniale d'occupation, leur silence est un crime. Leur expertise à géométrie variable en fait des charlatans au service du gouvernement d'extrême-droite israélien. Logique, ce sont des arabes qui se font assassiner. Logique, le passé colonial de la France créé des liens avec le colonisateur israélien.
Et logique encore, c'est un certain Drahi qui diffuse le pire de la propagande israélienne, sur I24news, largement reprise par BFM. Y compris des appels au meurtre d'une présentatrice contre la présidente internationale de la Croix Rouge, comme le rapporte sans ambiguïté Le Média ! Glaçant !
Le plus grand ghetto du monde, Gaza, est en passe de devenir le plus grand charnier du monde, en un temps très bref, charnier où même les hôpitaux sont des cibles.
Que diront les historiens, plus tard, de cet acte absolument unique au monde, en cette année 2023 ? Sous les décombres des immeubles détruits, ensevelissant des gens par milliers, ce qui va augmenter encore le "score" des palestiniens assassinés, sous ces corps gît le Droit international !
Dès le début, Israël a défié le Droit international né après l'horreur de la 2e guerre mondiale, pour définitivement le détruite aujourd'hui. Avec la complicité des pays occidentaux tellement civilisés, E U d'A. en tête !
Dans les opinions internationales, le 2 poids 2 mesures ne passe plus, et les massacres israéliens, plus que tolérés car financés et armés par l'occident si prompt à donner des leçons à la planète entière, sont la dernière étape de la destruction de ce Droit international.
Au final, les ultimes "barbares" sont les pays occidentaux soutiens inconditionnels d'Israël, dans une dérive de folie meurtrière qui acte définitivement le fait que ce sont les pays dits "occidentaux" qui participent à la fin du Droit international. Selon leur bon vouloir.
Bon courage aux survivants.