MONDE D’HIER ET MONDE D’AUJOURD’HUI
Ce 7 mai marque la rencontre de deux mondes.
Le matin, autour du président réélu, le monde d’hier, celui de la politique inscrite dans la fin de l’histoire. Macron a réuni tous ceux qui pensent et ont agi comme si, suite à la chute de l’URSS, le capitalisme, la mondialisation libérale, l’accumulation de la richesse entre quelques mains et les inégalités étaient définitives.
En politique, cela s’est traduit par 2 mots que je déteste : « pragmatisme » et « gestion ».
Les gouvernants de droite et de gauche ont appelé « pragmatisme » leur soumission aux dictats des financiers et ont dénié toute idéologie à leur action alors qu’elle mettait en œuvre « l’idéologie gestionnaire » du néocapitalisme sous le masque du pragmatisme.
Ils ont appelé « bonne gestion » leur politique au service des plus riches comme les baisses d’impôts des plus riches sous Sarkozy, le CICE sous Hollande et la suppression de l’Impôt sur la fortune et la « flat-taxe » sous Macron.
Ils ont conçu une société où le contrat social est remplacé par la compétition, un monde où la lutte de chacun contre tous pour sa propre place remplace la lutte des classes et la solidarité humaine.
Depuis 1983 et le renoncement socialiste, ils ont conduit la même politique, avec seulement quelques nuances. La gauche faisait un peu plus de soins et la droite un peu plus de punition, un peu plus de carottes ou un eu plus de bâton, mais pour les 2 camps, les inégalités résultaient de l’inégalité des humains, des défauts ou des insuffisances des individus responsables de leurs situations. Ils déniaient au système la responsabilité des inégalités, de la pauvreté, de la misère et aussi des guerres.
Résultat, les luttes politiques n’opposaient plus 2 politiques, 2 projets de société mais des acteurs politiques entre eux, souvent dans le même camp (Giscard/Chirac, Mitterrand/Rocard, Sarkozy/Chirac …).
C’est ce monde d’hier qui était réuni autour de Macron et qui se rassemble derrière lui pour tenter de bloquer la renaissance d’un nouveau monde, un monde qui mettrait au service des humains la révolution de la communication universelle instantanée et de la robotique, grandes révolutions humaines depuis l’invention de l’écriture puis de l’imprimerie pour la communication et de la traction animale puis de la motorisation pour la production.
L’après-midi, c’est le monde de demain qui se réunit. La gauche renoue avec la volonté politique, la conviction que la politique doit, plus que gérer le quotidien, changer la vie, améliorer la vie des humains et assurer l’avenir de l’humanité et donc de la planète.
Ce monde politique nouveau c’est celui qui se réunit pour dépasser progressivement le capitalisme et rompre avec la mondialisation libérale et l’exploitation humaine et pour inventer une économie au service des humains, une mondialisation humaniste affirmant la primauté absolue du travail sur le capital dans la production des biens matériels et immatériels et des services. Un monde où la solidarité humaine se substitue à la compétition entre les individus, un monde qui, face à la mondialisation libérale de la finance dominante et de la ploutocratie mondiale, invente une mondialisation humaniste et universaliste et une démocratie universelle.
Ce monde est à construire et Mélenchon a, cette fois, totalement assumé la responsabilité que les citoyens lui ont confié.
Ce monde ne va pas se construire sans susciter une terrible résistance du monde précédent qui réunit tous ceux qui profitent du système inégalitaire, tous ceux qui lui sont inféodés, notamment dans les médias devenus propriété des milliardaires. Il va être défendu par les tenants de l’Europe libérale qui vont se liguer contre la France si le monde nouveau gagne en France. Ce sera pour eux une lutte où tous les coups seront permis pour la survie de leur système et où tous les leviers qu’ils détiennent, médias mais aussi textes juridiques, dette des États pour nous punir en augmentant les taux, fuite des capitaux et même répression du peuple seront utilisés.
Face à eux, pour initier ce monde en France, il va falloir que nous soyons réellement tous rassemblés et déterminés. Il faut mieux que les rats quittent le navire, que les gens se disant de gauche mais cautionnant le monde d’hier se positionnent clairement avec Macron, grand défenseur de ce monde. Il faut de la clarté et de la détermination politique. Il faut aussi la détermination et la mobilisation de tous les citoyens, des syndicats, des associations, des corps intermédiaires convaincus de la nécessité de ce nouveau contrat social de progrès humain, social, démocratique et écologique pour gagner l’élection législative puis soutenir ensuite la politique qu’il faudra mettre en œuvre contre les tenants de la servitudes à la finance internationale pour concrétiser la nouvelle utopie de ce contrat social de progrès humain, social, démocratique et écologique mettant la communication universelle et la robotique au service des humains.
Ce combat est difficile, le chemin ne sera pas une route tranquille, mais ce chemin est celui de l’avenir et il nous appartient de le construire ensemble. C’est l’utopie réaliste que nous devons à la jeunesse et c’est l’engament de leur vie pour une vie meilleure sur une planète préservée que nous leur proposons.