Alors que rien ne justifie la réforme des retraites, Macron en fait un totem.
Pourquoi ?
La réponse n’est pas la retraite.
La réponse est dans sa volonté de sauver le capitalisme et les profits de ses maîtres financiers en écrasant les salariés et en humiliant leurs syndicats pour détruire la République sociale .
Depuis une décennie au moins, on assiste à la fois à une stagnation de la productivité du travail, une atonie de la croissance et une explosion des profits et de la richesse des capitalistes.
Comment, avec peu de croissance et peu d’augmentation de la productivité multiplier les profits des entreprises et donc les dividendes ?
C’est simple, il faut contraindre les salaires directs et les salaires différés (Protection sociale dont la retraite) et réduire la protection sociale pour augmenter la part du capital dans le partage de la richesse. Pour cela, il faut réduire les salaires, réduire les cotisations sociales, réduire les impôts des entreprises et du capital et transférer la solidarité sociale de l’État envers les plus pauvres en soutien aux entreprises, les aides de l’État participant à la construction des profits.
Pour continuer cette politique anti-salariale et donc anti-travail, surtout en période d’inflation, il faut casser toute velléité de revendications des salariés et les syndicats, organes naturels de la prise en charge des revendications. Pour accélérer cette politique, il faut mettre à genou les syndicats, tous les syndicats, même ceux qui, jusqu’à présent, acceptaient d’accompagner la régression sociale au nom du moindre mal.
Pour mettre à genou les syndicats, il faut prouver qu’ils ne sont pas en état de gagner un combat pour les salariés. Le but de Macron est de montrer à chaque salarié, à chaque chômeur, à chaque jeune en formation, qu’il est inutile de revendiquer pour leurs droits légitimes, puisque, même tous unis, même soutenus par plus de 90% des gens qui travaillent, les syndicats échouent
Donc aujourd’hui, si Macron gagne, la casse sociale et la régression des salaires et des droits sociaux vont s’accélérer car Macron pensera qu’il a les mains libres pour détruire l’adjectif social pourtant associé à la République dans notre constitution grâce aux Résistants, dont mon père et ma mère, qui pensaient que ce progrès serait irréversible.
IL EST DONC ESSENTIEL, MÊME SI LA LOI EST VOTÉE, QUE LE COMBAT SYNDICAL UNI CONTINUE. C’EST LE DEVOIR DE TOUS LES SYNDICATS ET AUSSI LEUR INTÉRÊT CAR, SI NOUS PERDONS CE COMBAT, NOUS PROUVERIONS QUE LE MOUVEMENT SYNDICAL N’EST PLUS EN ÉTAT D’ACCOMPLIR SA MISSION