L'évènement a lieu moins de deux mois avant l'assassinat du deuxième frère d'Amine Kessaci : le 25 septembre 2025, se déroule à Marseille une conférence de presse explosive par sa xénophobie, mais n'ayant pourtant pas fait grand bruit.
Ce jour-là, le préfet de Région Paca et la préfète de police déléguée marchent en rangs serrés et dévoilent la nouvelle directive de l’Etat : après des années de lutte contre les trafics de stupéfiants dans les quartiers nord, «l’hyper-centre de Marseille est la haute priorité des forces de police », clament-ils. (source : mesinfos)
Pourquoi ? Le préfet indique la part des étrangers impliqués dans les chiffres de la délinquance de voie publique est à ce jour de 42 % dans le département des Bouches-du-Rhône et elle peut aller jusqu’à 65 % dans le centre-ville de Marseille. Plus de 8 300 cas d’étrangers en situation irrégulière ont, selon lui, été traités depuis le début de l’année.
Ainsi le représentant de l’Etat en PACA déclare que la lutte contre les étrangers en situation irrégulière est devenue la priorité numéro 1, reléguant la lutte contre le narcotrafic au deuxième plan. Pourtant l’immigration irrégulière n’apparait aucunement dans la mise en place des PADRSQ (dont Jumbo est une émanation).
Ce revirement xénophobe assumé n’a malheureusement pas fait la une des médias locaux, ni celle des médias nationaux. La suite des évènements va révéler la mise en place de cette stratégie : là où des opérations « Place Nette » visaient régulièrement le narcotrafic, le mois d’octobre 2025 a été l’objet de rafles structurées hebdomadaires à Marseille.
Il est pourtant légitime, suite à l'assassinat de Mehdi Kessaci le 13 novembre, de se demander quelles auront été les répercussions de la démobilisation des moyens policiers sur le narcotrafic. La protection dont bénéficiait Amine était-elle adéquate ? Des signes auraient-ils pu montrer les menaces qui pesaient sur ces proches ? Combien d'agents ont été déportés de leur missions sur le narcotrafic pour aller lutter contre les réfugiés et immigrés présents dans le centre de Marseille ? L'assassinat aurait-il pu être évité ?