Si l'on regarde les derniers sondages effectués avant l'élection, on se rend compte qu'ils annoncent assez fidèlement les résultats des différents candidats. Ainsi Anne Hidalgo oscille autour des 2%, Jadot autour des 4/5%, Roussel autour des 2/3%... Zemmour est surestimé de 2%, et Mélenchon est sous-estimé de 4/5% !
Comment expliquer cette différence si importante avec le vote des français.e.s ? Car pourtant la marge d'erreur des sondages en question n'est que d'environ 1%... Le vote utile de dernière minute ne peut pas expliquer cette sous-estimation car les résultats des petits de gauche dans ces sondages avait déjà largement diminué en faveur de Jean-Luc Mélenchon.
En affichant le candidat de La France Insoumise à 5 points en dessous de Marine Le Pen, les instituts de sondage ont pourtant empêché la concrétisation de nombreux ralliements à gauche, qui avaient été annoncés par certains si un candidat de gauche était en mesure de parvenir au second tour (Roussel). Au niveau personnel également, de nombreux électeurs auraient aussi certainement beaucoup plus privilégié le vote stratégique LFI si la possibilité d'un Mélenchon au second tour leur avait été annoncée par les sondeurs.
Les instituts de sondage peuvent donc être accusés d'avoir manipulé l'élection et empêché la gauche d'arriver au second tour de l'élection présidentielle. Après une campagne où l'extrême droite et la Macronie ont largemment été avantagés par le système médiatique, aux mains de quelques oligarques, la manipulation des élections démontre la faiblesse démocratique du système politique de la 5ème république.
Agrandissement : Illustration 1