Plusieurs questions sur l'Affaire d'Outreau sont posées par le film documentaire et les personnes qui y interviennent :
- la consistance du dossier ne repose pas uniquement sur les témoignages de Myriam Badaoui et de ses enfants, plusieurs des accusés s'étant mutuellement dénoncés pendant l'instruction, et d'autres enfants ayant parlé de nombreux sévices,
- le placement des enfants dans le box des accusés lors du procès de Saint-Omer, la salle étant trop exiguë pour y placer les accusés,
- le déséquilibre dans la représentation judiciaire des enfants (2 avocats commis d'office) par rapport à celle des accusés (17 avocats dont des ténors),
- la proximité entre les journalistes présents aux procès et les avocats de la défense, partageant les bancs du tribunal et déjeunant parfois ensemble,
- le monopole médiatique de la défense, la partie civile n'ayant pas souhaité prendre part à la médiatisation de l'affaire,
- l'impossibilité pour les enfants ayant témoigné au tribunal de le faire dans de bonnes conditions, les avocats de la défense leur coupant la parole et les invectivant, de même pour les experts ayant déposé,
- les pressions exercées sur les jurés afin que les délibérations du procès en appel ne durent pas plus de trois heures, afin que le verdict puisse être présenté au journal de 13h par le ministre de la Justice (ce qui put finalement être fait au journal de 20h),
- lors du procès en appel, le procureur général de Paris, Yves Bot, présente ses excuses aux accusés devant les médias, avant même le rendu du verdict,
- les 12 enfants ayant bien été reconnus victimes de proxénétisme, des questions se posent quand aux consommateurs de cette prostitution,
- l'existence parmi les 12 enfants reconnus victimes de cinq enfants de 3 familles d'acquittés,
- les dénonciations par Daniel Legrand concernant le meurtre d'une petite fille, corroborés par d'autres témoins, en feraient un témoignage crédible,
- le juge Burgaud, qui a été la cible de nombreuses attaques, n'a été que très faiblement réprimandé, et a connu par la suite une bonne carrière
- l'indemnisation bien plus élevée pour les acquittés que pour les enfants reconnus victimes, d'une échelle de 1 à 10,
- un rapport de l'IGAS sorti dans la presse en 2007 révèle que 5 enfants de personnes acquittées avaient dans leur dossier médical des indices d'abus sexuel.