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Billet de blog 11 juillet 2017

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Alerte aux discours anti-réfugiés sous couvert d'anti-capitalisme

Réminiscences d'engeances. Ce type de propos ne fait que rappeler les très sombres heures du XXe siècle où le capitalisme, fléau certain, était cependant aussi conspué au motif fantasmé qu'en tiraient profit des populations étrangères ou stigmatisées, répandant de la sorte leur emprise sur le reste des populations.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Par deux fois ces jours derniers, m'a été donnée l'occasion de lire de personnes résolument revendiquées de gauche et clamant haut et fort leur opposition aux droites réactionnaires, à l'intolérance, un discours qui, très nettement, très sournoisement, mêle :

1 - à raison, la dénonciation des fléaux socio-économiques de l'ultra-libéralisme sur l'ensemble de la population mondiale, au sein même des puissances qui l'appliquent, mais aussi partout où ces dernières mènent des guerres impérialistes déchaînées.

2 - de manière très fallacieuse, l'accusation contre ces mêmes pays riches, capitalistes, de procéder à l'accueil massif de réfugiés, étrangers, au point de réaliser un "grand remplacement" - cette menace fantasmagorique était jusqu'à présent confinée à la responsabilité des seuls étrangers - afin de favoriser la flexibilité de l'emploi, la dévalorisation des salaires, alors qu'on sait que si les demandes d'asile et en particulier celles validées ont augmenté dans ces régions, c'est dans une mesure pas si importante que cela, et surtout que les pouvoirs occidentaux notamment, multiplient avec acharnement les procédures pour empêcher les entrées (traques et reconduites aux pays d'origine ; accords de blocage autoritaire avec des pays du sud ou d'Orient, comme la Turquie, la Lybie, mais aussi en Europe, comme en Grèce ; polices frontalières européennes ; criminalisation de l'aide humanitaire), jusqu'à s’indifférer des innombrables morts en mer, en sus de maltraiter les personnes parvenues sur leur sol et d'exacerber les racismes auprès des populations.....

3 - la formulation d'une parole xénophobe pour leur propre compte... : admettre le racisme, l'égoïsme comme seules réactions à l'oppression capitaliste ; amplifier la réalité des arrivées, agiter la peur du grand remplacement ;  déprécier les femmes, hommes et enfants qui fuient les guerres ; les accuser d'apporter le désordre, la violence, de gâcher les luttes sociales et écologiques entreprises ; de paralyser l'Europe, de pousser à la renonciation de la démocratie..

par exemple :

"Nous ne voulons pas la mort de ces gens venus d'ailleurs. Mais nous ne voudrons bientôt plus leur porter secours si, par millions, ils continuent à vouloir venir à notre rencontre. Nous ne voulons pas la fin de notre humanité en fermant notre porte aux étrangers qui n'ont plus rien, qui ne connaissent rien à nos moeurs, qui sont parfois analphabètes, peu instruits, et qui auront la plus grande peine à se sentir intégrer chez nous grâce au travail qu'ils n'auront jamais, grâce à l'apprentissage qu'on ne leur offrira pas. Faut-il importer toute la pauvreté du monde dans nos contrées de plus en plus soumises à l'ultra-libéralisme et à la baisse des salaires? Faut-il se martyriser à ce point pour se dire que, contre vents et marées, nous voulons rester plus humains que tous ces salauds qui exploitent la misère du monde, vouent les femmes et les filles mineurs à la prostitution, torturent et volent tous ce qu'ils peuvent voler encore à ces pauvres gens, ces esclaves qui n'ont plus ni nom, ni origine, ni profession, ni toit, ni maison, ni accueil, et qui récoltent la haines des fascistes et des xénophobes, des gens de chez nous qui sont dans la dèche et qui ont peur de le devenir encore davantage s'il faudra encore partager les faibles subventions sociales avec ces nouveaux arrivants même pas nés chez nous. La solidarité du peuple par la population la plus faible...alors que les riches sont de plus en plus riches et se soustraient à l'impôt tout en faisant travailler les gens aux normes toutes-puissantes de la grande entreprise internationale... Macron, je te bénis, au nom du père Rothschild, du fils Rockefeller, et du saint-esprit Gattaz."

"Les migrants débarquent. Ce n'est pas une armée. Ce ne sont pas des gens qui veulent notre mort. Mais si ce monde ultra-libéral continue avec ses mêmes règles pipées du jeu amplifiant encore le phénomène, nous pourrons oublier toute démocratie. Ce sera la loi du plus fort, du clan, des gangs dans la rue. La fin de nos sociétés policées, la fin de nos illusions, la fin de tout car nous pourrons oublier nos luttes pour la solidarité, pour l'écologie, pour notre insoumission au système.

"L’Europe ultralibérale facilite sournoisement les migrations à travers des ONG et des associations soi-disant altruistes qui font tout pour faciliter l’arrivée massive de migrants. "

"Les patronats européens rêvent de cette main-d’œuvre nombreuse, taillable et corvéable à merci, nouveaux clients venant remplacer des populations européennes vieillissantes donc consommant moins.

il apparaît que ce remplacement des populations européennes par des populations venues de zones à forte natalité a été depuis longtemps pensé, théorisé, voire organisé. Et pas par n’importe qui : par… l’ONU !"

Ce type de propos ne fait que rappeler les très sombres heures du XXe siècle où le capitalisme, fléau certain, était cependant aussi conspué au motif fantasmé qu'en tiraient profit des populations étrangères ou stigmatisées, répandant de la sorte leur emprise sur le reste des populations.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.