Après que le général de Villiers a critiqué la tenue du budget des armées, Macron l'a rappelé à l’ordre, déplorant que certains débats soient portés sur la place publique et que la confiance dans ses engagements n'aille pas de soi, tout chef qu'il peut être.
Au-delà du conflit entre le militaire et la présidence, largement commenté, l'enjeu d'une telle déclaration est bien plus profond que ce qu'on a bien voulu dire.
"Je considère, pour ma part, qu'il n'est pas digne d'étaler certains débats sur la place publique".
Voilà une sentence envoyée non seulement à la Grande muette afin qu'elle le demeure, mais aussi à ceux qui ont pris l'initiative de faire s'exprimer le chef d'Etat-major dans le cadre légal de leur mission de contrôle du budget........à savoir les parlementaires, en commission.
Par cette intervention, la présidence tente d'accroître un peu plus et scandaleusement son autoritarisme sur la liberté d’expression des citoyens, mais aussi sur les représentants de la Nation, le pouvoir législatif, ce rouage de la république légalement indépendant du chef de l'Etat, en décidant de ce qui peut être discuté, comment et avec qui !....