Nous ne pourrions pas dire que nous ne savions pas.
Le 7 janvier 2025, quelques jours avant l’investiture de Donald Trump à la Maison Blanche, Mark Zuckerberg, le patron de WhatsApp (entre autres) a déclaré : « Nous allons travailler avec le président Trump pour repousser les gouvernements du monde entier qui s’en prennent aux entreprises américaines et font pression pour censurer davantage »1. Tout est dit : à l’instar des autres dirigeants du web, Mark Zuckerberg prête allégeance à Donald Trump.
Depuis deux mois, l’inquiétude grandit, la sidération nous scotche, la panique, même, pointe parfois. Nous ne savons que faire ? Eh bien, déjà, faisons ce que nous pouvons : arrêtons de faire gagner de l’argent aux semeurs de trouble ! Arrêtons d’utiliser les outils des puissants qui distillent la haine. Arrêtons (entre autres) d’utiliser WhatsApp ! Nous le voyons avec la chute incroyable des actions de Tesla, chaque (non) achat compte !
Le cas de WhatsApp est plus pernicieux, car son utilisation est gratuite. Mais ce sont nos données, qui sont ensuite monnayées pour rapporter de l’argent2. Des données qui sont vendues à d’autres puissants, qui s’en servent pour nous vendre leurs propres produits ou pour influencer nos votes 3 !
Nous avons le moyen d’agir : nous pouvons écrire à tous nos contacts WhatsApp et leur dire qu’il est temps. Temps de dire stop. Oui, cela implique un effort, mais un effort minime comparé à ce qu’on y gagne : nous allons installer Signal sur nos téléphones et les inviter à nous y rejoindre. Puis nous allons désinstaller WhatsApp. Tout simplement.
Ami·es, voisin·es, habitant·es soyons aujourd’hui capables de ce petit effort : changeons d’outil de communication ! C’est un premier pas pour construire le monde de demain, un monde dans lequel chacun·e est libre, un monde dans lequel ce ne sont pas les puissants qui dictent les règles du jeu.
L&A
1 - Facebook, Instagram, Whatsapp… 5 minutes pour comprendre pourquoi Mark Zuckerberg met fin au fact-checking chez Meta – Le Parisien, 7 janvier 2024
2 - WhatsApp: comment l'application gagne de l'argent si son service est gratuit pour la plupart des utilisateurs ? - BBC News Mundo, 10 mars 2021
3 - Référence au scandale Cambridge Analytica. A l’époque, avec les données des comptes Facebook. Facebook qui appartient également à Mark Zuckerberg.