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Billet de blog 10 mars 2016

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NPDC PICARDIE : Une politique environnementale suicidaire

La forêt est devenue une marchandise de plus, à découper, à dépouiller, à tuer en toute saison : exploitation forestière, abattage des arbres, déforestation massive au profit de l’industrie du bois, chasse inconsidérée et abusive, destruction des espèces.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 Partout sur terre, les firmes, les multinationales, empires financiers plus puissants que les Etats, dévastent, empoisonnent, déforestent, édifient des usines à viande, promeuvent de grands travaux, captent de l’argent public, corrompent les élus grands et petits, et avec ces crimes contre nature, condamnent les hommes  à devenir sans emploi ou travailleurs pauvres.

 Aujourd’hui, en France, nous nous indignons de l’abattage d’arbres en Amazonie en soulignant l’importance de leur rôle dans notre survie alors qu’ici même, dans le sud de l’Oise, l’ancienne Picardie, nous avions de belles forêts :

 Forêt de Chantilly, Forêt d’Halatte, Forêt de Compiègne, Forêt de Laigue, Forêt de Retz (à Villers Cotterêts vers le sud-est), Forêt d’Ourscamps pour ne citer que les plus grandes et les plus connues.

 Or l’urbanisation incessante, le développement des infrastructures routières et ferroviaires ont parcellisé ces forêts, et plus grave, ont transformé la vie des animaux qui y vivaient et y vivent encore dans des conditions de plus en plus difficiles.

 Au développement des routes, autoroutes, ronds-points, voies ferrées, zones urbanisées, centres commerciaux s’ajoutent grilles et clôtures des agriculteurs et des « puissants » du secteur, pour « protéger » les cultures, les centres équestres (nombreux entre Chantilly et Senlis) et leurs terrains d’entraînement, les golfs et depuis 2015 une frénésie d’abattage d’arbres pour le renouvèlement des espèces arboricoles et le profit.

 Les animaux de la forêt suivent les mêmes passages depuis des années et leur déplacement est nécessaire pour améliorer les échanges génétiques et assurer la biodiversité de tous les espaces naturels. Pourtant, ces déplacements sont de plus en plus contrariés par les coupures créées par l’homme.

 Il est urgent de résoudre le problème des couloirs naturels, des corridors biologiques dont la faune a besoin pour continuer à se déplacer et à vivre. 

Investissons dans l’avenir,

Les ponts végétalisés sont une priorité absolue pour la vie sauvage

N’attendons pas que les chasseurs aient tué les derniers cerfs et les piégeurs les derniers renards pour agir. Il est urgent que tous les décideurs – Institut de France, PNR, élus locaux, départementaux, régionaux -,  ainsi que nous tous comprenions où sont les vraies priorités car la bonne santé de la biodiversité va de pair avec la nôtre.

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