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Billet de blog 19 mars 2017

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Histoire de fous

Une aventure inédite : Les services à domicile de la Chef du Service de Gériatrie de l’Hôpital Public de Senlis

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Sous la houlette de la Procureure, Florence WOERTH-MEYER, en qualité de médecin expert auprès du Parquet, se sent investie d’une haute mission : imposer un rendez vous médical par téléphone au brave quidam qui a osé s’attaquer à la délinquance et à la criminalité de la chasse à courre isarienne.

Les plaintes balayées d’un revers de main, classées sans suite selon la bonne habitude du Parquet, coutumier du fait, la Procureure se débarrasse des dossiers encombrants via une solution pour le moins inattendue en France : la fausse démence du plaignant,  méthode ô combien affectionnée par certains régimes dictatoriaux.

N’ayant rien à envier aux bonnes et vieilles pratiques des pays de l’ancien bloc de l’est, la droite française s’assure les bons et loyaux services des procureurs aux ordres des castes régnantes dans l’Oise et gère avec aisance les juges obéissants, peu regardants sur une forfaiture.

Et voici notre digne Chef de Service qui déclare le rendez-vous comme étant « obligatoire », au domicile du dit quidam, tout en précisant, toujours au téléphone, que « la visite médicale est de nature psychiatrique, sur ordre du Parquet de Senlis, en vue d’une curatelle ou d’une tutelle ».

Particulièrement habile pour extorquer des informations médicales au téléphone avant une quelconque visite, le Dr. WOERTH-MEYER s’enquiert sur l’historique des traitements et maladies de la victime du jour, et finit par fixer le jour et l’heure de sa visite au domicile de son interlocuteur pour une « expertise médicale » selon les termes de sa convocation écrite.

Nul n’étant censé ignorer la loi, une procédure de cette nature est parfaitement codifiée. Que fait donc ce médecin sur ordre de la Procureure - au téléphone - avec un questionnement qui relève d’un strict contexte médical ?

Pourquoi le Dr. WOERTH ne convoque-t-elle pas à l’Hôpital de Senlis où elle officie ?

Où est donc la convocation du Juge des Tutelles qui doit signifier cette procédure et les motifs qui étayent cette demande ? Qui a d’ailleurs demandé une mise « sous curatelle ou tutelle » ?

Pourquoi insiste t elle lourdement sur le fait que cette entrevue doit se faire au domicile du quidam et non pas dans un lieu médical alors que l’intéressé n’est nullement handicapé ?

Autant de questions restées sans réponse jusqu’au jour où …

Le Parquet de Senlis répond par écrit au sujet du compte rendu médical consécutif à l’appel téléphonique ; rapport qui s’avère digne des bonnes et vieilles méthodes de certains services secrets peu regardants sur les droits de l’homme et du citoyen.

En effet restée bredouille faute de combattant, le Dr. WOERTH invente de toutes pièces un rapport « médical » de son entretien téléphonique à l’usage de la Procureure. Car dans sa fonction elle n’a aucune difficulté à énumérer les symptômes singulièrement proches d’une maladie d’Alzheimer dont elle affuble le sujet visé, sans doute dans le but très louable de faire comprendre qu’il faut être « fou » pour s’attaquer à la chasse à courre et aux chasseurs de l’Oise.

Quelle sanction encourt un médecin qui trahit son serment au point d’inventer de  toutes pièces un faux diagnostic avec une visée évidente : ôter à l’individu tout moyen d’expression légal ?

Quelle condamnation mérite un médecin qui communique un faux « diagnostic », ment délibérément dans un but de nuire et faire condamner au silence une personne qui pourtant est en pleine possession de ses moyens physiques et psychiques ?

Quelle est la pénalité à infliger à une Procureure, fonctionnaire de justice, qui ordonne une expertise médicale à domicile, sans témoins, sans demande d’un Juge, sans aucune communication écrite à l’intéressé ?

Ne viserait-t-elle tout simplement un homicide par médecin interposé, déguisé en « accident » ou un simulacre de crise de folie que personne ne pourra contredire pour justifier le silence définitif du sujet visé ?

Pas de témoins, une Gendarmerie complice puisqu’elle a biaisé les enquêtes auparavant, donc pas de traces, pas d’entourage non plus pour témoigner sur quoi que ce soit.

Un parfum de crime probable commandité par une Procureure : tous les délices d’un Agatha Christie ourdi par le beau fleuron de la justice française ! Au bénéfice de qui, des veneurs ? Des chasseurs ?

A quelles profondeurs de délinquance, de turpitude, de corruption, de criminalité tout court est descendue l’institution judiciaire pour nourrir en son sein des hommes et des femmes prêts à enfreindre toutes les lois sur la liberté de l’individu, toutes les lois de la République pour couvrir l’innommable criminalité du milieu chasse et vènerie, fermément protégé par les candidats à l'élection présidentielle ?

Solidement installée dans le département de l’Oise, la mafia chasse rangée sous la bannière Les Républicains,  dicte la loi, SA loi, selon un système éprouvé : un harcèlement continu de quiconque la dénonce, le vandalisme ininterrompu, à longueur des années, exercé sur les biens de leur cible, la répétitivité d’actes de délinquance de toute nature à l’encontre de leur victime, une couverture totale des délits par les procureurs successifs qui ne trouvent jamais rien et qui classent tout sans suite, en somme l’impunité totale dans une France qui ne connait plus le droit.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.