LETTRE OUVERTE A
Sa Sainteté le Pape François
« La maison commune » – Encyclique Laudate Si
Très Saint Père,
Nous sommes les témoins quotidiens, de par le monde, des atrocités commises envers les animaux et la nature.
Ces exactions sont pratiquées sur les plus innocents, les plus faibles, ceux-là même que Saint François d'Assises, dans sa grande miséricorde, nous enseigna à protéger.
Les animaux n’ont pas le privilège de la parole, ils ne peuvent exprimer leur souffrance. Ce n’est nullement une raison pour en faire nos souffre-douleur. Ces violences, totalement gratuites, n’ont plus aucune raison d’être au carrefour d’une humanité qui se cherche et qui prend conscience de sa capacité destructrice.
Cette sublime planète que Dieu a donnée aux hommes est à l’agonie : le climat se dérègle à une vitesse incontrôlée et la biodiversité, capitale pour la survie de tout être vivant, est mise à mal un peu plus chaque jour.
Nous nous adressons à Vous, Très Saint Père, en citoyens responsables attentifs à Vos paroles remplies d’audace et d’espoir, sur l’urgente nécessité de défendre une écologie intégrale pour sauvegarder « la maison commune ».
L’encyclique Laudato Si appelle les chrétiens à inventer une conversion écologique qui touche toutes les dimensions de l’existence humaine ; nous, associations de protection animale, nous Vous appelons, Saint Père, à condamner les crimes contre les animaux re qui, sous prétexte de tradition, subsistent encore pour le seul plaisir de tuer.
Nous appelons l’Eglise à ne plus donner sa caution morale ni sa bénédiction à ceux qui transgressent et pervertissent dans la violence et la cruauté inouïes, le sens du message de Saint Hubert.
La France, fille ainée de l’Eglise, persiste au XXIème siècle dans cette voie d’agression brutale envers l’animal, persiste encore dans son refus d’abolir des pratiques anachroniques où l’irresponsabilité et l’inconscience s’expriment dans la jouissance des morts atroces infligées à la faune sauvage par une chasse injustifiable aujourd’hui.
Seule la compassion pour les animaux martyrs et la nature saccagée nous guide car comme Votre encyclique le rappelle, nous sommes tous responsables de la Création.
L’espérance que Vos paroles font naitre nous rendent confiants que l’Eglise Catholique Romaine saura aujourd’hui nous entendre afin que la France en abolissant la chasse à courre, tourne définitivement la page d’un temps révolu.
Que Votre Sainteté soit assurée de notre respect le plus profond.
Les défenseurs de la cause animale