Les gens ont un masque pour respirer dans la rue, on ne peut voir leur grimace car ils grimacent, ils s'essoufflent, et ils s'inquiètent, on ne leur a pas donné le moyen de ne plus avoir peur. Et la peur de l'Autre, cet Autre qui s'imagine être dans le droit chemin, cette peur là, certains réussissent à la vaincre, car elle est insupportable, et ils tapent ou bien ils gazent. Il y a peu de temps, la couleur du soleil excitait cet irrépressible besoin de tuer la peur.
Un sommet atteint, un but inavouable dissimulé, réservé qu'il était aux aguerris.
C'est une boîte de Pandore qui a été balancée, comme une grenade dégoupillée qui n'explose pas tout de suite.
Si on arrête de croire que notre/nos gouvernants "travaillent", et pour notre bien, même avec un masque, on respirera mieux. La pollution de l'air est telle, qu'il serait même intéressant d'avoir une bouteille d'air et un casque de scaphandrier. Quant aux distances de sécurité entre les êtres vivants, je crois qu'il faudrait les appliquer aussi avec les plantes vertes, qui attrapent des maladies, voire des cancers et parfois en meurent.
Altruiste je suis, c'est pourquoi je savoure chaque seconde de suspension tel un instant paradisiaque chanceux et immortel. Ne dit on, oh temps ! suspends ton vol !
C'est le manque de salaire qui coince l'instant paradisiaque dans une sorte de tourbillon vertigineux fait d'angoisse et de détresse, mais comment je fais ? Pourquoi avoir vendu mon âme, à ce système pourri jusqu'à la moelle ?
Mais bon, aussi, pas de travail = pas de salaire, logique, on ne paye pas quelqu'un à ne rien faire, sauf les rentiers, les héritiers, les gagnants au loto.
Tout ça pour réfléchir à quoi peut être utile d'être un groupe d'exclus, d'être une minorité qui va se faire laminer par tous les moyens possibles et imaginables.