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Billet de blog 29 novembre 2021

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Sans candidat e UNIQUE des partis du Mouv écologique et social, QUE FAIRE ?

Sans candidat unitaire, comme tentent de l'obtenir à juste titre les militants de la Primaire Populaire, que faire ? Maintenant, dans les mois qui viennent et le jour du vote ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les jeunes militants de la Primaire Populaire combattent pour un e candidat e UNIQUE du mouvement social et écologique à l 'élection présidentielle d' avril 2022. A la veille de la fin du délai donné aux candidats des partis et mouvements ( PS-EELV- FI-PCF, etc), il apparaît clairement que nul le d'entre eux/ elle ne veut accepter de s'en remettre à la volonté démocratique de quelque 180 000 citoyens ( nes) qui ont choisi de contribuer à cet effort pour sauver la chance de voir figurer au second tour un représentant des classes dominées et exploitées face à MACRON, serviteur des oligarques richissimes qui décident de toute la politique du pays.

Ce refus sera une lourde faute à l'encontre du peuple et la preuve que les groupes et partis ne s'intéressent qu'à leur survie financière et à leur carrière dans les corps constitués. Dés lors , quelle attitude politique adopter ?   La Primaire Unitaire aura échoué dans son objectif. Malgré les bonnes volontés et les efforts. Un débat devra s'organiser pour répondre à la question.

Certains, comme Gérard MORDILLAT, proposent une ABSTENTION DE MASSE comme seul recours pour délégitimer le président. Si une majorité d'abstentions se dégage le jour du vote, ce sera la preuve que le peuple ne veut plus de la farce électorale truquée qui toujours aboutit à la destruction des conquis sociaux et des services publics, quel que soit le président élu depuis au moins le virage de l'austérité de Mitterrand en 1983, avec le premier gouvernement Fabius.

Si des luttes et des grèves se déploient comme en Guadeloupe et Martinique sur le territoire de la métropole, cette réponse active et collective sera la meilleure des armes contre le pouvoir cynique de Macron Castex Darmanin et elle donnera tout son sens au mot d'ordre d'abstention lors de la parodie d'élections puisque tout est joué d'avance en réalité sur le plan électoral.

Sans grèves et combats collectifs, l'abstention peut-elle être autre chose qu'une inertie ne changeant rien au pouvoir du bonaparte ? Pourrait-elle induire des grèves et luttes plus nombreuses et plus importantes qu'avant le vote ? Si ce n'est pas le cas, en quoi, l'abstention alors pourrait-elle modifier le rapport des forces sociales et gêner en quoi que ce soit le président élu ou réélu ? Il n'est pas homme à se soucier d'éthique et de majorité, et fera , comme les autres avant lui , tout ce qu'il veut en termes de privatisation des services publics et destruction des droits sociaux. Cela dépendra aussi de sa majorité à l'Assemblée. Ne faudra-t-il pas alors voter aux Législatives pour envoyer une opposition de " gauche" au Parlement ? Et sera-t-il compréhensible d appeler à voter aux législatives après avoir appelé à l'abstention à la présidentielle ?

Si, par souci de cohérence apparente, on s'abstient aux deux votes, on se retrouvera avec une nouvelle majorité écrasante et absolue qui laissera les mains libres au pouvoir.

Bien sûr, les anarchistes, par définition, seront hostiles au vote mais ils pèsent très peu dans la réalité des rapports de force. De petits groupes non anarchistes, peuvent, comme MORDILLAT à la présidentielle, parier pour des grèves de masse qui donneraient un sens clair à l'abstention du premier vote. Mais il semble difficile qu'ils appellent à une désertion complète des urnes SANS grève générale reconductible au minimum avec formation de comités de grève et d'action.

L'énorme obstacle à la grève générale étant, c'est bien connu, l'intégration des appareils syndicaux confédéraux à l'appareil d'Etat par voie du financement structurel de leur fonctionnement via l'argent des subventions obtenu sur la base des élections pro ( avant, par les arrangements en sous main avec l'organisation patronale) et cet obstacle, il se dresse comme un mur formidable d'inertie et de division face à toute tentative d'unification des luttes sociales.

Il ne suffit donc pas de rêver de la Grève générale voire même d'enclencher des grèves sectorielles pour rassembler et organiser le mouvement d'ensemble.

La question est posée : Que faut-il faire dans les six mois à venir ? Quelle stratégie et quelle tactique appliquer ? Je souhaiterais que divers militants et opinions s'expriment à ce sujet. Parfois le débat collectif permet de voir plus clair pour aller plus loin.

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