Juppé représente, lui aussi, une politique sociale et économique qu'à titre citoyen, je refuse. La loi du plus fort sous couvert d'économie de marché. Une paupérisation du plus grand nombre, celui qui fait "tourner la machine" au profit d'une minorité qui s'est approprié cette même machine.
L'environnement libéral crée des inégalités de fait. A vouloir posséder sans fin il est mécaniquement déduisible que d'autres se font déposséder. Notre planète et nous, ses habitants en payons un prix de plus en plus fort. Esclaves qui se tuent à construire des stades pour des spectacles de masses. Populations déplacées manquant du minimum vital, un toit, à manger et à boire. Réfugiés climatiques. Travailleurs pauvres. Communautarisme, obscurantisme en progrès. Terrorisme religieux. Terrorisme d'état. Terres et océans massacrés. Pays émergents servants de réservoirs à travailleurs forcés pour multinationales spécialistes de l’optimisation fiscale au détriment du bien-être commun. Détournements, Prévarications. Impunité pour les puissants et sévérité impitoyable pour les faibles.
Tout cela et bien d'autres corruptions à tous les niveaux ressortent de l'ADN du libéralisme. Du capitalisme financier. Un système dans lequel les puissances d'argent font plier des gouvernements.
Ce constat, nous le vivons comme un mécanisme global au sein duquel nous pouvons théoriser sans fin. En oubliant parfois que ce mécanisme n'est rien sans chaque petit rouage. Chaque humain. A sa manière et à son échelle.
Sarkozy et Juppé en sont un des exemples. Et tout en rejetant l'idéologie économique mortifère qu'ils représentent, je sais faire ou plutôt je dois faire en tant que citoyen, la différence entre les deux. La différence entre un homme obnubilé par sa propre personne. Sa capacité à choisir le pire pour le plus grand nombre si cela signifie un avantage pour lui, c'est à dire un homme dangereux et un autre que je peux combattre pour ses idées mais que je peux respecter pour ses qualités et ses défauts d'être humain.
Si, arrivés ici, vous avez pu deviner dans quelle proposition je peux les ranger, l'un et l'autre et ceci sans les nommer, c'est que l'on est devant une évidence et un choix.
Le mien est fait depuis longtemps...