VOICI L’HIVER DE NOTRE DEPLAISIR…*
Pas assez de vivants pour applaudir la mort
Rien, aucun mot qui soit assez fort
Pour déverser les poubelles ouvrir les tombes
Toujours plus bas l’esprit la raison tombent
Alors voici convoquées les ombres impuissantes
De ceux qui n’ont rien demandé
Salis de putrides relents de paroles démentes
Voici violées leurs images sacrées
Il pleut sur la France comme il a plu sur Brest
Quelle connerie la guerre et ceux qui la veulent
Ceux qui veulent la sauver fermez vos gueules
Toujours rien de nouveau à l’ouest
Ne touchez pas à Brassens qui vous emmerde
N’écoutez pas ceux qui vous perdent
Les scélérats dont parle Shakespeare
Les amoureux de la haine les annonceurs du pire
Des rêveries d’homme ivre des calomnies
Des mensonges sur de graves histoires
Des illusions des ignorances sur la gloire
Portant au plus haut les clairons de la félonie
Voici convoqués pêle-mêle le général
La chanteuse le cinéaste le poète
Les anonymes les matières à scandale
Les gestes les paroles malhonnêtes
Et tout ça sur une musique funèbre
La colère monte sur fond de Beethoven
Moi j’ai assez de paroles vaines
La lumière part voici les ténèbres
- Tirade de Richard III, Shakespeare