La Volksbühne, littéralement la « Scène du peuple », c'est surtout un théâtre berlinois de renom aux grands noms : Castorf, Marthaler, Schlingensief, Pollesch, intendant et metteurs en scène qui ont marqué l'avant-garde internationale des 15 dernières années. Par contre, le bâtiment et l'équipement technique datent des années 1950.
Le Sénat pour le développement urbain de Berlin vient d'accorder 12,5 millions d'euro à la Volksbühne pour accomplir des travaux de rénovation. Ceux-ci commencent dans deux semaines et devraient s'achever en octobre. Avant la métamorphose, la presse a été invitée à jeter un dernier coup d'oeil.
Une porte d'entrée, sévèrement rayée.
Dans six mois, les spectateurs reverront cette porte à l'identique, son « charme morbide » en moins, promet Wolfgang Meier, l'architecte responsable du projet. Il en sera ainsi de toute la face visible de la Volksbühne, placée sous protection monumentale.
Ce divan, par exemple, sera encore là.
Ce plafond, ces rideaux et ce lustre aussi.
Dans les coulisses, par contre, tout va changer. Il ne sera plus nécessaire de faire attention à sa tête.
Ni attention à l'eau, comme l'indique encore un message sibyllin inscrit sur ce tuyau couleur d'abeille.
On ne perdra plus son chemin.
Les rats iront mourir ailleurs.
Clou de l'excursion : la salle des machines. J'imaginais le lieu tel la cale d'un vieux cargo. J'avais vu juste. Voici le système d'aération de la salle...
... et son bouton de réglage.
La scène tournante est en bois. Bientôt, elle sera indestructible et ne coupera plus aucun bras, confie le directeur technique de la Volksbühne, Stefan Pelz.
Autour du tableau de commande traîneront moins de cables.
Et de manière générale, on se croira moins à Tchernobyl.
Pendant les travaux, la Volksbühne ne restera pas inactive. A partir du 20 mai, on jouera du théâtre antique dans un amphithéâtre érigé en face de la façade, à commencer par une mise en scène de Prométhée, créée par Dimiter Gotscheff.
Samedi prochain, on fête tout ça : http://www.volksbuehne-berlin.de/