Réaction du WWF au nouveau texte de négociation:
Pour Kim Carstensen, leader de l'initiative globale pour le climat du WWF International:
" Ce texte constitue une base solide pour prendre ensuite les bonnes décisions politiques. Il y a encore de nombreuses lacunes, mais cela montre clairement qu'un accord est encore possible."
"Les lacunes du texte doivent maintenant être comblées par une forte volonté politique des Ministres et Chefs d'Etat et avec des engagements concrets pour les financements de long terme."
"Nous ne savons toujours pas combien les pays riches vont mettre sur la table pour aider les pays en voie de développement and où cet argent va aller."
"Les pays représentés à Copenhague doivent maintenant répondre aux questions politiques qui sont posées, opter pour les objectifs les plus ambitieux, et leur donne une nature juridiquement contraignante.""
"Le sommet de Copenhague ne parviendra à un accord sur si le processus est équilibré, transparent et équitable. Nous comprenons que certains pays ne sont pas satisfaits de la façon dont le texte a été proposé, mais nous pensons que ce texte a un potentiel pour débloquer les négociations".
Pour Elise Buckle, responsable pour le climat au WWF France:
" Cette initiative peut nous permettre à nouveau sur la bonne voie, avec un nouvel engagement sous le Protocole de Kyoto, et de nouveaux engagements sous la Convention, gardant les deux vois parallèles pour rétablir la confiance entre les pays industrialisés engagés sous Kyoto et les pays en voie de développement engagés sous la Convention, mais établissant des ponts entre ces deux voies."
Après les différentes tentatives des blocs régionaux d'écrire leurs propres textes reflétant leurs propres propositions, ce texte paraît équilibré pour nous mener vers un consensus."
Nous sommes donc à nouveau sur la bonne route pour avoir un accord à Copenhague, en terme de processus, avec des options ambitieuses pour les objectifs de réduction des émissions des pays industrialisés, et des éléments importants sur tous les blocs essentiels (réduction des émission, finances, adaptation, technologie, Redd).
Cependant, concernant le contenu du texte, il y a encore de grandes questions qui ne sont pas résolues, notamment concernant la date de pic des émissions mondiales de gaz à effet de serre. D'après les scientifiques, cette date devrait être autour de 2013-2017, mais il y n'a pas d'espace dans le texte pour inclure une date.
La même question se pose sur les financements. Il y la possibilité de proposer un montant pour les financements de court terme mais pas pour les financements de long terme.
Les négociations durant la dernière ligne droite vont être très dures, et la question des financements de long terme seront au coeur du sujet.
Les pays en voie de développement n'accepteront pas d'être "acheté" par des financements de court terme, un cadeau de Noël sur le court terme, alors que les coûts liés aux impacts dévastateurs du changement climatique ne cessent d'augmenter.
"La décision prise aujourd'hui au Conseil Européen de Bruxelles révèle les mêmes inquiétudes. Nicolas Sarkozy et Gordon Brown font de belles promesses de financements pour le climat, c'est un début mais il ne s'agit là que d'engagements de court terme, jusqu'à 2012. Les pays en voie de développement n'accepteront pas un accord à Copenhague sans avoir de garantie sur le soutien des pays industrialisés sur le long terme, avec des financements pour le climat additionnels aux objectifs de l'Aide Publique au Développement.