La victoire du Rassemblement National n’est pas arrivée.
Battons-nous jusqu’au bout pour qu’elle n’arrive jamais.
La victoire du Rassemblement National n’est pas arrivée.
Nous sommes en lutte chaque jour, chaque heure, pour qu’elle n’arrive pas.
Nous sommes en lutte pour refuser qu’on porte atteinte aux droits des plus précaires, des plus vulnérables, refuser qu’on repeigne la culture en brun, refuser qu’on trie nos compatriotes en fonction de leurs patronymes, refuser le racisme et l’antisémitisme, refuser que la machine de l’État soit entièrement tournée vers une économie de guerre, de répression et de sécuritarisme, refuser que la télévision nous programme C. Hanounah et P. Praud sur toutes les chaînes et toutes les ondes, toute la journée, refuser qu’on casse le code du travail, refuser la dictature des grandes entreprises du pétrole et du nucléaire, refuser qu’on porte atteinte aux droits reproductifs, refuser qu’on réduise le viol à un problème d’immigration, refuser qu’on s’en prenne aux gays, lesbiennes, trans.
Nous sommes en lutte pour avoir le droit de continuer à respirer, à danser, à rêver, à aimer.
Les journaux de MM. Bolloré ou Stérin ont beau avoir déjà débouché le champagne, le camp macroniste a beau largement avoir déjà pris acte d’une victoire qu’il s’escrime jour après jour à construire, Jordan Bardella a beau se voir déjà en haut de l’affiche les pieds sur le bureau de Matignon, la victoire du Rassemblement National n’est pas arrivée.
Nous sommes le 28 juin 2024 et cette victoire est pour l’instant un fantasme.
Il FAUT que cela reste un fantasme.
Nous ne gagnerons pas en « convainquant » des racistes de ne plus l’être.
Celles et ceux qui ont été biberonnés par un parti sournois et manipulateur à la haine de l’intelligence, des médias colportant la haine des sachants, qui ont préféré qu’on leur offre des boucs-émissaires à égorger, qui ont baissé les bras sur leur propre humanité, qui ont abdiqué toute empathie, qui jubilent à l’idée d’être « chez eux » en pensant que cela changera quoi que ce soit à leurs vies misérables, celleux-là ne seront convaincus ni par des arguments économiques, ni par des raisonnements humanistes ou par des imprécations. Ils réaliseront peut-être mais trop tard qu'ils ont été endoctrinés, bernés, mis sous emprise. En attendant, rien à faire, surtout si nous ne sommes pas élu-es.
Nous ne gagnerons pas non plus en « demandant » de l’intégrité à Renaissance et à LR.
La plupart sont déraisonnables, sourds et aveugles, imbus d’eux-mêmes, imperméables à toute remise en question, souvent complices objectifs de la haine. Leur ennemi c'est la gauche, on l'a compris. Ils essaient de faire plus peur en agitant les candidatures enracinées dans le réel et la solidarité de Sandrine Rousseau, de Rachel Keke, d'Elsa Faucillon, de Clémentine Autain et tant d'autres, qu'avec celles de Jordan Bardella et sa cohorte de candidat-es aux propos douteux, voire illégaux! Nous ne leur demanderons plus de se désister au second tour en faveur des candidat-es du Nouveau Front Populaire. Les quelques personnes sensées et humaines qui subsistent dans ces organisations sont parties ou ont négocié d’elles-mêmes les désistements qui s’imposent.
Nous gagnerons en votant massivement, dès le premier tour, pour les candidat-es du Nouveau Front Populaire.
Car c'est le seul concurrent direct et sérieux de l'alliance bleue-brune.
En 2005, tous les instituts de sondage, tous les médias…prédisaient la victoire du « oui » au référendum sur le Traité constitutionnel européen.
Le 29 mai 2005 au soir, c’est le « non » qui l’a emporté, à la surprise générale. Nous avions renversé la table. Nous avions imposé notre voix.
Il a fallu qu’un Nicolas Sarkozy convoque un Parlement à Versailles pour défaire la volonté populaire et annuler notre vote.
La guerre est littéralement à nos portes, en Ukraine, en Palestine, peut-être demain au Liban et ensuite ? Quel engrenage fatal. Le parti de M. Macron comme avant lui celui de M. Sarkozy en Lybie, celui de Mme Le Pen, y ont de plus en plus intérêt. D'abord, la guerre est une porte de sortie "extraordinaire" pour les hommes de peu de foi en période de crise politique (nous le voyons bien en Israël. "Bibi" devait partir et puis... ). Ce sont les soutiens des industriels de l’armement, du nucléaire, pour certains, ce sont les soutiens de M. Trump, Netanyahu, Poutine. Ils se partagent le racisme sous toutes ses formes ainsi que le mépris des travailleurs et des travailleuses, en réalité et malgré certains discours, le mépris des petites gens, qui ne les intéressent que comme armée de zombies, le désir de casse sociale, la dévastation écologique, et la violence contre les plus fragiles.
M. Bolloré n’est pas qu’un propriétaire de médias, c’est d’abord un industriel. Cette campagne est aussi très directement dans son intérêt matériel, derrière le vernis « patriote ».
Car la guerre est d’abord un business, même si on raconte aux gens qu’il s’agit de religion ou de culture. Ce sont des gens qui ne se connaissent pas qui se massacrent pour les intérêts de quelques-uns qui eux se connaissent.
Nous avons jusqu’au 30 juin et ensuite jusqu’au 7 juillet, pour reprendre en mains notre avenir, nos vies, celle de nos enfants, de nos proches.
Nous avons jusqu’au 30 juin et ensuite jusqu’au 7 juillet pour qu’il n’y ait pas de victoire du Rassemblement national et de ses désormais supplétifs de droite.
Le 30 juin votons Nouveau Front Populaire dès le 1er tour, c’est le seul rempart électoral.
Le 7 juillet, faisons mentir les faiseurs de roi et les pourvoyeurs de guerre.
(Et le 8 juillet, retroussons encore nos manches pour construire un autre monde, car la victoire réelle restera à construire, par le peuple, pour le peuple).