Mundus a munditia (polyphonie médiévale)
Conduit à trois voix sur un poème satirique qui critique les GRANDS de son temps. Le texte de cette polyphonie fait écho à pas mal de préoccupations contemporaines... enfin, me semble-t-il !... des questionnements ancestraux.
Le parallèle est peut-être un peu tiré par les cheveux ? Je ne sais !
Après le Covid et ses répercussions, les inégalités toujours criantes, maintenant la réforme des retraites etc. etc. La brutalité de ce monde.
Texte de Philippe le Chancelier (qui, au XIIIe siècle, aurait fait grève, paraît-il) :
"Le monde n’est pas aussi net (qu’il le prétend), il se contredit :
Immonde, sale, criminel
Il augmente en malice,
Aucune limite pour accroître son vice.
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Aujourd’hui le clergé est source de toute immondice,
Les dirigeants mènent avec méchanceté,
De toutes ces pestes multipliées
Hercule n’en a jamais vu de pire !
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Et maintenant, où est passée la justice ?
Et la probité ?
Elle a péri en ruse dissimulée, la Vérité !
La fourberie redouble
Pour simuler l’équité.
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Et maintenant, on quémande, on corrompt,
On impose par la force,
Les biens conditionnent la puissance.
Les privilèges vont aux riches
Et ne vont pas à ceux qui en sont dignes."
Mundus a munditia
Dictus per contraria :
Sordet immunditia
Criminum,
Crescit in malitia,
Culpa nescit terminum.
Omnis immunditie
Clerus fons est hodie,
Capita malitie,
Presules,
Nec tot pestis varie
Monstra vidit Hercules.
Ubi nunc iustitia?
Ubi sanctimonia?
Perit in astutia,
Veritas;
Duplex est malitia,
Simulata equitas.
Nunc prece, nunc pretio,
Nunc vi fit intrusio;
Divitum conditio
Potior
Preminet officio
Ditior non dignior.