Les États-Unis sont connus pour avoir les meilleurs solistes du monde.
Leur renommée ne se dément pas non plus pour ses fanfares. Par contre, ils ne savent pas jouer et jouent même souvent faux quand ils souhaitent ou sont contraints de faire partie des ensembles musicaux régionaux et surtout internationaux. Les États-Unis n’ont pas beaucoup de compositeurs de renommée mondiale et la plupart du temps, leurs ensembles musicaux déchiffrent des partitions de compositeurs étrangers. Leur curiosité en la matière les amène de plus en plus à vouloir interpréter des œuvres de compositeurs autres qu’européens auxquels ils sont habitués depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Outre les Européens, seuls les Israéliens offrent aux orchestres américains notamment à leurs fanfares des livrets qu’ils déchiffrent facilement. Mais ils jouent également faux.
Dernièrement, leurs tentatives de jouer du russe ou du chinois n’ont pas été probantes. Et les répétitions ont dû être arrêtées. Son contrat arrivant à échéance, n’étant donc plus pressé par le temps, l’actuel maestro américain Obama a voulu innover. Il s’est mis en tête de vouloir former un orchestre régional composé essentiellement des pays arabes qui eux n’aiment pas la musique mais qui en font tout le temps.
Obama a agi comme tous les maestros. Il a organisé des auditions et continue à en faire jusqu’à présent. Pour l’instant, les résultats sont assez minces. Il n’a découvert que des solistes et pour la plupart d’entre eux de sexe masculin. Les pays invités à concourir sont nombreux :
- La Turquie a été la première invitée. Ce pays à une longue tradition musicale avec les USA, notamment en fanfare. Elle dispose de salles de répétition qui se disent bases en turc. Elle est à cheval sur l’Europe qui a toujours écrit les partitions et l’Orient où elles sont exécutées. Mais les temps ont changé. Et Maestro Obama reçoit de ses répétiteurs des rapports alarmants. Les ensembles turcs sont infiltrés par des non-Turcs : les Kurdes et les Qataris.
Ces derniers ne connaissent rien à la musique. Mais ils entendent participer aux auditions. Les Égyptiens venant dernièrement d’être éliminés, la cohésion de la musique turque n’en a que trop souffert.
- Le maestro Obama a eu la curieuse idée de convier les Saoudien à la symphonie qu’il compte jouer. Tous les membres de l’orchestre américain ont soutenu qu’il y avait trop de grosses caisses, que les Saoudiens ne disposaient pas de l’expérience suffisante en la matière et que l’on courrait tout droit à la catastrophe si l’on n’entendait dans la symphonie que des grosses caisses.
L’argument semble avoir porté. Obama a ainsi demandé aux Saoudiens de s’entendre avec leur voisin iranien. Quoique…depuis l’Imam et 4ème Calife Ali, aucune des deux formations n’a essayé de jouer ne fût-ce qu’une ritournelle ensemble.
Néanmoins, les Perses ont été approchés. Tout le monde connait l’amour des Perses pour la musique. L’accord fut immédiat, mais impossible à réaliser. Imaginez la stupeur du Maestro Obama quand il entendit les termes de l’accord auquel il tient : le Perse dirigera l’orchestre et non pas l’Américain. Les négociations font du sur place. Mais Obama insiste et lorgne sur l’Irakien.
l’Irakien fut le premier à demander à Obama de rejouer la comédie à laquelle ses prédécesseurs ont failli réussir en Irak. L’Irakien est dans la mouise. Il n’a plus aucun instrument, aucune partition et aucun ensemble. Il lui reste des chorales qui ne chantent que des chants obscures dans les langues yézidi et chaldéenne que personne ne comprend. Une chorale est indispensable pour la symphonie d’Obama, mais celle des Chaldéo-yézidis ne fait pas le poids.
Peut-être que si elle s’accompagnait de la musique des derviches tourneurs de la Syrie, un certain équilibre serait envisageable.
Mais imaginez l’embarras d’Obama d’être obligé de faire appel à Bachar qui ne sait que faire tourner en rond autant les derviches que des nations entières.
Mais vous avez raison de me demander quel est donc le livret qu’Obama veut faire jouer à tout ce monde ? Ce livret a été écrit à la hâte par un calife, qui lui ne sait que faire chanter. Obama en a changé le titre et quelque peu la musique. On l’appelle maintenant Symphonie du Nouveau Monde que nous entendons tous par ‘le nouveau Moyen-Orient’. C’est une idée qui ne vient pas d’Obama mais de ses deux prédécesseurs : Les Bush père et fils. Ces derniers étaient dans leur malheur des gens heureux : ils n’avaient pas à leurs trousses les Chœurs de l’Armée Rouge qui tiennent mordicus à être la voix dominante de toutes les symphonies.
Comme toujours, j’ai d’assez bons conseils à donner et surtout au maestro Obama : Laisse tomber la symphonie et Reviens à la fanfare !
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