communiqué du vendredi 4 novembre 2011,
campagne Alimentons2012.fr
http://www.alimentons2012.fr/
La manière dont l'Union Européenne aborde la question de la dette grecque est révélatrice et doit nous servir de leçon. Les faits parlent d'eux-mêmes : la seule réduction des dépenses ne résout rien; pire elle aggrave la situation.
À présent, à l'exception des spéculateurs qui misent sur le pire, tout le monde en convient : les capacités de remboursement sont liées aux capacités à générer des activités et des emplois durables, eux-mêmes générateurs de ressources financières et fiscales saines.
Dès lors il ne s'agit pas de débattre de la liste des secteurs à sacrifier mais de construire ensemble le cadre de nos investissements productifs prioritaires. Des investissements qui ne soient pas que monétaires, qui soient aussi professionnels et citoyens, traduisant la participation de chacun localement à la mise en mouvement collective au service du bien commun.
le débat démocratique est pris en otage : les peuples sont sommés de payer sans se prononcer sur des choix qui concernent leur avenir,
Pour nous la perspective est claire: sont prioritaires tous les secteurs d'activité qui concernent les fondamentaux de la vie humaine: l'éducation, la santé, l'énergie, l'habitat et naturellement l'alimentation !
Faire de la question alimentaire une priorité politique, c'est réinvestir dans un modèle productif, capable de générer des emplois utiles dans la production, la transformation, l'artisanat, le commerce, l'industrie et la recherche. C'est inventer une nouvelle relation entre la ville et la campagne, c'est construire une nouvelle société urbaine, plus juste, plus solidaire.
Faire de la question alimentaire une priorité politique, c'est amorcer une réponse à la crise écologique qui ouvre des perspectives de conquête de nouveaux droits et de nouvelles libertés pour tous. C'est refuser de se résigner à considérer que les générations futures vivront plus mal que les nôtres, c'est refuser d’accepter qu'un milliard d'habitants souffrent de la faim.
Manger mieux, manger tous, c'est retrouver ensemble le goût de la politique dans ce qu'elle a de plus noble, la mise en débat des idées et de faits au service de l’intérêt général.
Faisons de l'alimentaire un sujet de haute nécessité démocratique, tel est le sens de la campagne « alimentons 2012 » soutenu par un large mouvement d'organisations et de personnalités*. Rendu public le 10 octobre sur un site internet dédié, l'appel alimentons2012 a déjà rassemblé plus de 2000 signataires. Début 2012, les formations politiques participant aux élections présidentielles et législatives seront invitées à rendre leurs réponses publiques.