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Billet de blog 1 mai 2010

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La raison cachée de la crise grecque

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Après une enquête minutieuse menée auprès des agences de notation, par le truchement d'un agent professionnel que jadis on qualifiait de barbouze, après une étude scientifique conduite dans les règles méthodologiques de meilleur aloi, validée par Goldman Sachs himself, je suis aujourd'hui en mesure de porter à l'attention du grand public les résultats de cette enquête.

Les érudits et les sceptiques, dans les études il faut toujours se méfier des fausses, peuvent consulter mon rapport complet sur le site internet de Goldman Sachs sous la référence : "Evzones et Esliard". Je vois d'ici les habitués, dont la souris se positionne automatiquement dans le marque-pages, y'a plus qu'à cliquer !

Il va sans dire, et encore mieux en le disant, que les investigations se sont étalées sur plusieurs mois, que ce ne fut pas sans danger et qu'il est fort probable que je sois dans l'obligation de changer de pseudonyme d'un moment à l'autre, l'actuel n'offrant plus toutes les garanties de sécurité pour moi et mes proches.

Qu'on ne vienne pas me dire, je m'adresse ici aux esprits forts fort nombreux à Mediapart, que nous ne sommes pas le premier avril ou autres billevesées, car c'est pour fêter dignement le premier mai, en respect pour nos ancêtres qui se sont battus jusque la mort, que j'effectue cet ultime travail en conclusion d'un harassant labeur, je le répète, de plusieurs mois, qui devrait me valoir de nombreux points supplémentaires pour ma retraite complémentaire, si la réforme annoncée a une quelconque logique.

On nous rebat les oreilles avec le soi-disant déficit abyssal des finances grecques, alors qu'il n'est égal qu'à 130% de leur PIB. Est ce que ça défrise les agences de notation, que celui de l'Etat japonais soit l'équivalent de 200% du PIB du Japon ? Que nenni ! Peau de zobi et compagnie !

Alors pourquoi ce singulier acharnement sur la Grèce ? On (je sais, on est un con ) dit également que ce serait la faute des citoyens grecs qui se repassent de main en main des chèques de paiement après les avoir endossés, jusqu'au dernier couillon qui les met en banque, et s'aperçoit qu'ils sont en bois. Balivernes ! Tout le monde sait que l'utilisation du chèque est inconnue en Grèce, nous l'avons vérifié sur l'île de Paros, ils utilisent toujours les célèbres blocs de marbre comme monnaie d'échange, et d'autres aussi moins avouables.

La raison essentielle, et la seule, est ailleurs. Nous sommes, mon agent et moi, en mesure de révéler que les banques ne pouvaient tolérer plus longtemps qu'un Etat souverain utilise les mêmes méthodes qu'elles : bilans truqués, dissimulations multiples, enflage des clients (ou citoyens), menaces diverses et variées, j'en passe et des meilleures !

Nous avons été glacés d'effroi, quand avec une candeur et un cynisme accomplis, un de leurs dirigeants nous a avoué : "nous agissons comme tout racketteur ou mafieux qui se respecte, capito !"

Désolé, je suis obligé de vous quitter un peu précipitamment, les déménageurs sont déjà partis. Une voiture rapide m'attend devant la porte de ce qui était mon domicile, à plus tard si je le peux !

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