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Billet de blog 10 mai 2010

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Est-ce le club MED ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Poser la question, c'est y répondre par la négative, cela va de soi !

Et pourtant, quand certains parlent encore de Mediamis, pendant que d'autres (parfois les mêmes) encensent les gentils journalistes, je me frotte les yeux, j'ai l'impression d'être au Club MED, au secours !

Là je me pose une question que j'estime fondamentale : pourquoi la Charte et la promotion des Mediamis ? Il y a comme une contradiction ! Soit les abonnés sont tous des Mediamis, alors pas besoin de Charte. Soit ce document commun est indispensable et les Mediamis sont de trop, sorte de club dans le Club !

Je trouve normal que des opinions divergentes s'affrontent, c'est extrêmement sain et constructif. Un club de bénits-oui-oui où la mièvrerie le disputerait au convenu en signerait la mort. Et pourtant !

Il est des billets qui ne plaisent pas, d'autres qui sont trop éloignés de votre point de vue, sagement vous les ignorez. Parfois, par empathie, afin de réveiller l'esprit critique sur un sujet sans importance, vous lâchez un commentaire différent de la dythirambe ambiante, vous vous faîtes jeter comme un malpropre, c'est la ruée, étonnements offensés pour les mieux élevés, torrents d'injures chez les sauvageons. Et pourtant, nous avons tous besoin d'être secoués à un moment ou à un autre, surtout aujourd'hui, où les valeurs que l'ont croyaient acquises deviennent à géométrie plus que variable. Alors pourquoi refuser la moindre remise en question ?

Mais il y a pire : la connivence des contres ! Le comble a été atteint récemment avec un billet insipide sur les anciens militants communistes de base. Il suait le faux, le cauteleux, le pensum, ne dégageait pas la moindre chaleur, une totale absence de sincérité. Que croyez-vous qu'il arriva : un tonnerre d'applaudissements venu de la part de tous les anciens trotskystes de la Terre, ou peu s'en faut, manquait plus que Jospin, c'est dire !

Le Club Mediapart, si l'on n'y prend garde, risque de devenir un robinet d'eau tiède. Certains n'osent plus se lâcher, ils ont appris que d'autres détestaient leur manière d'aborder un sujet, qu'ils n'aimaient pas leur exubérance par exemple. La belle affaire ! Tout le monde a sa place, pas les censeurs !

Il en est qui joue les censeurs, d'autres se piquent de connivence avec les journalistes. Encore récemment, un rédacteur reprend un dossier publié par un magazine allemand, on mesure l'exploit ! Bon, il faut maîtriser la langue de Goethe, c'est le cas de beaucoup, ensuite être capable de faire un résumé, niveau du collège ! Cela n'a pas empêché quelques abonnés de se confondre en compliments, tout à fait hors de propos, il est bon de constater que la plupart des journalistes ignorent ce type de comportement, mais certains s'y laissent prendre : "vanitas vanitatum et omnia vanitas".

Et puis, il y a les inénarrables ! Un de ces spécimens s'est encore distingué ce week-end, un enième papier sur Michel Onfray lui en a fourni le prétexte. Il n'est pourtant pas le dernier à venir pleurer dans le girond de Géraldine, quand un vilain Mediapartien lui manque de respect. Et pourtant, régulièrement il manie à tort et à travers l'invective, les insultes sans modération (il devrait pourtant se dénoncer), il multiplie les grossièretés en toute impunité.

Pour la bonne bouche je réserve le dernier, l'inénarrable "JiPY La Gargouille" pourfendeur des armures en béton déstructuré, empereur de l'insulte tout azimuts, roi de la boursouflure, s'il a le malheur de se pointer sur un fil, il vous l'allonge en deux temps, trois mouvements, d'un bon kilomètre. S'il était payé au commentaire, il rachèterait sans tarder le yacht de Bolloré !

Curieuse faune sur la planète Mediapart ! Et pourtant, la flore qui y pousse est plutôt belle, presque luxuriante, avec parfois de mauvaises récoltes, mais c'est le climat qui veut ça !

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