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Billet de blog 11 février 2010

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Mes mésaventures ne s'arrêtent jamais !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les petites tracasseries dûes à mon magnifique téléphone portable, m'ont remis en mémoire une constante de ma vie, qui n'apparaît pas d'une manière linéaire, à intervalles réguliers, mais à un moment inopportun, comme pour bien souligner ma faiblesse d'être humain face à la domination grandissante de ce que nous créons avec nos petites mains et notre petit cerveau.

Certaines machines ont une logique différente de la mienne, ou vice-versa ! Je m'en suis rendu compte le jour où, il y a bien longtemps, effectuant un stage dans une entreprise, il me fallait trier des fournitures, certaines devaient être montées à l'étage au-dessus, d'autres envoyées à celui en-dessous

Une fois le tri effectué, j'avisais un sympathique monte-charge encastré dans un des murs. Je le remplis avec beaucoup de soins et de science de l'empilage. Satisfait du résultat, j'appuyais prestement sur le bouton "Monter".

Afin d'éviter que quelqu'un ne touche à mon précieux chargement, je me précipitais à l'étage supérieur. Tout essouflé, je constatais ... l'absence du monte-charge. J'attendis un moment, il devait être lent, ou l'avais-je trop chargé ? Je me perdais en conjectures ! Cinq minutes, toujours rien ! Il se passait quelque chose d'anormal, je descendis l'escalier lentement, en tournant cent fois le problème dans ma tête.

Au niveau intermédiaire, rien non plus ! Qui avait volé le monte-charge et son chargement ? Quel audacieux gang avait-il pu opéré, en plein jour, quasiment sous mes yeux ?

Je me sentais las, vieilli de cinquante ans en quelques minutes ! Comment allais-je expliqué la situation à mon chef à l'air si sévère ?

Des pouffements me sortirent de ma torpeur inquiète, je me retournais. Ils étaient là, les coupables de mon tourment, éclatant maintenent de rire dans l'embrasure de l'entrée, dans la lumière triomphante de ceux qui savent !

Mon chef n'avait plus l'air sévère, il se tenait les côtes avec les mains, se tortillant autant que ses deux affidés. Ces imbéciles avaient inversé les boutons du monte-charge, ils riaient à mes dépens et je me sentis dans l'obligation d'en faire de même. Quelle humiliation !

Ce n'était qu'un coup de canif dans l'ego d'un grand adolescent, mais il me revient régulièrement à l'esprit !

Putain, les SMS, qui a changé les boutons ? Vais être obligé d'en toucher deux mots à ma fille !

Je l'entends déjà, triomphante : "mon pôv' petit papa chéri !"

Et puis non ! Je vais me cacher pendant deux jours, que je passerai à m'exercer. Sinon je perds toute autorité !

Ou alors casser le téléphone, peut-être en trouverais-je un autre qui me comprend ?

Pfff, quel boulot !

Et, si j'en parlais à mon chien ?

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