Le Premier Ministre a annoncé que le Gouvernement allait, par voie d'amendements au projet de Loi Macron, instaurer des plafonds aux Prud'hommes pour les indemnités liées à un licenciement abusif, afin de "lever les freins à l'embauche".
Etant actuellement en cours de procédure avec mon ancien employeur, je me suis tourné et retourné dans mon lit en me demandant si j'étais devenu un horrible personnage responsable des 3,6 millions de chomeurs en France.
D'autant plus, que j'ai auparavant dirigé pendant 6 ans mon entreprise qui comptait 5 salariés, été adhérent au MEDEF et que je suis issu d'une vieille famille de commerçants. Autant dire, que je tombais en plein schyzophrénie …
N'arrivant pas à trouver le sommeil face à un tel doute, j'ai googelisé prud'hommes pour tenter de trouver de quoi alléger ma conscience.
Wikipedia m'a appris que cette instance, d'origine moyennageuse, a vocation depuis la loi boulin de 1979 à traiter les litiges individuels régis par le code du travail. Les dossiers sont examinés par un bureau toujours composé de manière paritaire entre salariés et employés.
L'objet de cette instance est donc de dire, après une lecture paritaire des faits, le droit, de tenter de concilier les parties et le cas échéant de trancher en première instance…
Revenant aux mesures présentées par Monsieur VALLS, j'ai comme l'impression d'un grave hiatus. Si les prud'hommes, qui ne font que lire la Loi, sont des freins à l'embauche, c'est le code du travail qu'il faut réformer et non la sanction.
Mettre uniquement un plafond aux indemnités, cela revient à donner "un permis d'enfreindre la loi" aux employeurs moyennant finances !
J'ai l'impression que l'état de droit se délite à la même vitesse que notre pays qui semble avoir oublié ses fondamentaux pour tomber dans un matérialisme à tout crin dont elle espère un salut bien hypopthétique.
Je vais aller me recoucher en espérant ne pas cauchemarder à l'idée d'un pays où le Droit serait devenu un produit marchand comme un autre…