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Culpabiliser a posteriori les électeurs de Jadot, Roussel, Poutou, Arthaud et Hidalgo est inepte : rien n'atteste qu'ils eussent voté Mélenchon si leur candidat de coeur et de raison avait renoncé. En 1981, François Mitterrand fut élu en dépit de nombreuses candidatures à gauche (Marchais, Laguiller, Lalonde, Bouchardeau, Krivine, Crépeau...).
Electeur de Fabien Roussel, je n'aurais en aucune circonstance voté Mélenchon et je puis aisément justifier ce choix.
Nous devons bien être quelques-uns...
Et puis raisonnons : quels reports de voix, dans la situation actuelle, pour un candidat unique de la gauche au second tour? Et de quelles voix ?
Unir la gauche sur un programme a minima de dernière minute rédemptant dix ans de paresse conceptuelle et de surdité politique pour assurer la réélection d'Emmanuel Macron, était-ce l'idée?
Reprocher a posteriori son vote à un électeur, lui reprocher de voter au plus près de ses valeurs, c'est faire courir le risque à notre démocratie de voir les citoyens la fuir.
La conscience vaut amplement le calcul, en politique comme en toute matière.
Derechef, la constitution adopte des termes limpides : le gouvernement issu des élections législatives gouverne. Il faut emporter les législatives depuis une plateforme programmatique que TOUS, France insoumise arrogante comprise, se sont refusé à concevoir (contenu et méthode). Ce n'est pas simple, c'est possible. Il y faudra de l'urbanité et de l'humilité politique, de la vision, une conscience aigüe de la situation sociale et économique réelle du pays et des enjeux mondiaux.
Ce n'est pas simple, c'est possible. Conduire au vote de conscience pour une gauche unie, ce sera le résultat, ce sera le succès d'un travail, un collectif, un généreux, un vrai.

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