Qu'on soit clair, je ne renvoie pas, en opposition, à la théologie. Celle-ci en est, bien entendu, parfaitement incapable puisque ses sources sont, par définition, non valables scientifiquement.
D'autre part, expliquer l'infini en disant que "dieu" est partout, c'est occulter la question : si dieu existe, l'environnement dans lequel il vit a-t-il été créé par lui-même? Si oui, comment s'est il auto créé? Si non, qui l'a créé? Un super dieu ? Mais qui a créé ce super dieu ? Etc... Bref, la théologie est incompétente pour ces questions. Laissons s'occuper de philosophie.
Je conçois bien le zéro absolu, l'exemple type étant la température minimale absolue : 0°K (soit -273.15°C). On ne peut aller en dessous, autrement dit, la température absolue ne peut être négative. Les valeurs de la température sont des réels positifs.
Du coup, je conçois aussi le zéro absolu démontré par Hawking pour le temps. Est-ce que ce zéro absolu est à la date du Big Bang ? C'est fort probable.
Mais à l'inverse, l'infini est très difficilement concevable. Pour le temps, il est relativement aisé de se dire qu'il ne s'arrêtera jamais. Mais pour l'espace, ce volume qui était probablement lui aussi à son zéro absolu lors du Big Bang ?
Car en effet, jusqu’où s'étend l'infini ? Le principe de l'infini est que le volume occupé aujourd'hui par nos galaxies a tendance à grandir du fait de la continuité de l'expansion de l'univers issue du Big Bang.
Mais grandir sur quoi ? Le vide? C'est quoi le vide?
D’où venons nous ? A priori : de rien. Nous provenons tous, du zéro absolu qu'est le Big bang.
Où allons nous ? Bonne question. Dans 5 Mds d'années, il n'y aura plus de soleil ni de terre. Nous ne serons plus rien que de la poussière d'étoiles.
Mais dans un temps lointain, l'expansion sera telle que les interactions gravitationnelles entre les corps planétaires et stellaires sera nulle. Il n'y aura plus aucun soleil pour chauffer une planète.
Il n'y aura donc plus de vie carbonique.
N'y a-t-il donc d'autre finalité à cet univers (ou aux autres multivers s'il y en a) que de mourir ? Ou développer une forme de conscience (qu'on n'appellera pas "vie") éthérée et non soumise aux lois physiques comme ont pu l'imaginer quelques écrivains de SF ?
Est-ce que ce n'est pas déjà arrivé, finalement, dans un autre univers physiquement mort et que ces consciences soient venues dans le notre pour se faire passer pour des dieux ?