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Billet de blog 30 novembre 2014

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Ras-le-bol des procès en sorcellerie...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

C'est incroyable... J'assiste depuis quelques jours avec effarement au procès de Judith Bernard. Procès d'intention, basé sur des supposées connivences entre Judith et la frange "rouge-brune", avec distribution de bons et de mauvais points, attaques personnelles et calomnies, et exhortations à battre sa coulpe et à signer des chartes pour effacer tout soupçon... Ce qui est parfaitement inutile étant donné que ses détracteurs, quoiqu'elle dise, retourneront ses arguments contre elle et diront qu'elle ment et qu'elle manipule par opportunisme.

La pensée paranoïaque a envahi les commentaires... Comment en est-on arrivé là ? Comment peut-on douter de la sincérité de Judith Bernard et du fait qu'elle soit profondément opposée aux idées de Soral et consorts, dès lors que l'on a pris la peine de se pencher sur son travail ?

Pendant ce temps, pendant qu'on attaque les personnes avec violence et bassesse, le vrai débat est escamoté, et plus personne ne réfléchit aux vrais enjeux, à savoir la pertinence ou non du tirage au sort... Comme d'habitude on se concentre sur le plus futile, on regarde la mousse sans réfléchir au fond.

Comment fonctionnent ceux qui l'accusent et qu'elle doit affronter ? Ils n'écoutent pas les arguments des uns et des autres, ils ne croient pas en la bonne foi de leurs interlocuteurs. Judith fait l'objet d'un soupçon a priori, car ses détracteurs sont des dogmatiques, dont les méthodes, au passage, rappelent celles de l'inquisition, sommant ceux qui ne pensent pas comme eux de se repentir. Ils ne réflechissent pas, ils réagissent à l'émotion, dans une sorte de réflexe pavlovien... On leur dit "fascistes" et ils attaquent en meute, se moquant des conséquences que cela peut avoir dans la vie de ceux qu'ils salissent. Judith est pour eux disqualifiée par avance, mais dites-vous bien que nous finirons par tous l'être, parce que ces gens ne pensent qu'en terme de morale, ils sont le "camp du bien" combattant le "camp du mal", et qui n'est pas avec eux est contre eux. Pas de place pour la nuance dans leur croisade. Pour eux tout fonctionne par capilarité : l'homme qu'a vu l'homme qu'a vu l'homme qu'a vu l'ours est forcément coupable lui aussi d'être un ours, et peut-être même de tuer des enfants avec ses dents...

Les trois sorcières de Macbeth - Alexandre-Marie Colin - 1827

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