Suspendue, sans salaire ni allocation
dans le silence de la société
Le 15 septembre 2021, ma vie a basculé
Je m’appelle Camille C.
Je suis psychologue.
J’exerce depuis vingt-huit ans dans le service public auprès d’enfants, d’adolescents et de leur famille.
Le 15 septembre, la cadre de santé m’a remis une lettre de la direction dans laquelle elle me signifiait ma suspension.
Comme mes collègues non vaccinés, j’ai dû quitter mon poste, mes patients et mes collègues vaccinés le matin même.
Le 15 septembre, brutalement, toutes mes thérapies ont été stoppées.
Certains des enfants dont je m’occupe souffrent de pathologies lourdes, d’angoisses massives. Eux et moi étions en plein travail. Ce travail basé sur la confiance tissée lentement au fil des années a explosé en plein vol.
Mars 2020, premier confinement
Afin de ne pas rompre la continuité des soins, mes collègues et moi avons proposé de télétravailler, faire des entretiens par téléphone, de rencontrer des patients à l’extérieur. La direction l’a accepté.
Avril 2020
Avec des collègues, je me suis portée volontaire pour effectuer sans masque (car il n’y en avait pas encore) des permanences.
J’ai également effectué des entretiens auprès de familles en situation de traumatisme avec masque, (dès leur arrivée dans les services) et distanciation sociale.
Certains de mes collègues ont été contraints de travailler en étant positif au Covid.
Septembre 2021
Comme mes collègues qui ne se sont pas soumis au passe sanitaire, bien que testée négative au Covid19, je n’ai plus le droit de travailler.
Comme tous mes collègues non vaccinés, je suis interdite de télétravailler.
Alors que dans ce contexte de crise sanitaire les enfants sont en grande souffrance psychique et ont besoin de soins, que dans les structures psychiatriques telles que les CATTP et les CMP, la liste d’attente augmente, alors que les mesures de distanciation sociale (masque, gel hydro-alcoolique, et distance de plus d’un mètre) sont respectées, le gouvernement fait le choix de privilégier l’obligation vaccinale aux dépens de l’obligation de la continuité des soins.
Est ce la seule solution ? Pourquoi ne pas proposer, par exemple, des tests salivaires à tous les soignants vaccinés-non vaccinés ?
Comment comprendre les choix du gouvernement ?
Ces dernières années les mesures prises concernant l’hôpital ont déjà fortement impacté et compliqué le travail des soignants et mis en difficulté les patients. Avions nous besoin de cela ?
Comme la majeure partie des non vaccinés au covid19, je ne suis pas opposée aux vaccins d’une manière générale. Mais ceux proposés actuellement en France utilisent un procédé de fabrication inédit et trop de paramètres sont encore inconnus.
Les autorisations de mise sur le marché sont provisoires, les essais cliniques encore en phase 3, et ce jusqu’à 2023.
Nous n’avons pas encore beaucoup de recul sur ce vaccin. On nous dit qu’il permet d’éviter les formes graves et les hospitalisations. Nous savons maintenant que le vaccin n’empêche pas la circulation du virus, les vaccinés peuvent en être porteurs, le transmettre, en être malades.
Par ailleurs, quid des effets secondaires à court, moyen, long terme pour tous ?
Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas incité à la vaccination uniquement la population à risque de forme grave et celles et ceux qui désiraient être vacciné·es ?
Pourquoi en France seuls les vaccins ARN sont disponibles alors qu’il en existe de plus classiques, comme le chinois ou le Valneva par exemple ?
Pourquoi aucun médicament pour soigner n’est encore sur le marché ?
Pourquoi ne pas respecter le choix de chacun ?
En tant que psychologue, mon travail consiste à être à l’écoute de l’autre et à l’aider à être à sa propre écoute. Dois-je renoncer à m’écouter ?
Dois-je aller contre ma propre volonté, signer une déclaration de consentement éclairé avant de me faire vacciner avec un vaccin à ARN messager, dans le seul but de ne pas perdre mon emploi ?
Dois-je me soumettre à une loi votée le 5 août dont je ne comprends pas la logique ni l’intérêt ? Dois-je obéir à un gouvernement à qui je ne fais aucunement confiance et qui va jusqu’à m’imposer d’injecter dans mon corps un produit dont le procédé est inédit et dont je ne connais pas la composition complète, d’autant que j’ai peu de risque de faire une forme grave ?
A qui appartient mon corps ?
Dois-je me soumettre à ces directives incohérentes ? Ne plus penser ? Renoncer à ce qui fait l’essence de mon travail ?
Comment pourrais-je me faire vacciner et reprendre les séances avec mes patients sans renoncer à ma vérité, celle qui me guide dans mon travail avec les enfants et leur famille ?
Quel choix ai-je ?
Combien d’enfants, d’adultes, ont vu leurs soins suspendus, leurs prises en charge arrêtées brutalement ?
Combien ont vu leur famille, leur cercle d’amis, leur syndicat, leur équipe de travail se fracturer sur la question de l’obligation vaccinale et du passe sanitaire ? Ce dernier bafoue les lois du secret médical et du droit inaliénable au travail.
Combien de collègues sont allés tendre leur bras, contre leur volonté, la mort dans l’âme, pour pouvoir reprendre le travail ?
Est ce la mission d’un gouvernement de diviser son peuple ou au contraire, n’est elle pas de le rassembler ?
Vaccinés, s’il vous plaît, respectez notre choix comme nous respectons le vôtre.
Soutenez-nous. Unissons nous. Nous avons besoin de vous.
Guidés par le principe de précaution et la balance bénéfice / risque, nous, non vaccinés et/ou farouchement opposés au passe sanitaire, subissons de la part du gouvernement une violence innommable.
Nous sommes suspendus.
Sans travail, sans salaire, sans allocation, sans aucun droit…
Comment payer nos factures, assurer l’éducation de nos enfants… Imaginez-vous notre détresse ?
Asphyxiés socialement dans le silence des grands médias, punis, comme des criminels pour refuser une injection encore en essai thérapeutique,
Qui va finir par nous entendre ?