"On"vole pour de l'argent. "On" ne fait que tromper pour de l'argent. "On" joue, fait du "sport" et triche pour de l'argent. "ON" a vendu père, mère, enfants, amis, et même son "Dieu" pour de l'argent. "On" se vend, donc se perd définitivement, pour de l'argent… "ON" sème le malheur. "On" fait régner la terreur, l'horreur, pour de l'argent. "On" étouffe : Éthique, civisme,"morales", justice, humanité... pour de l'argent . "On" tue la nature et les gens, vieux comme enfants, pour de l'argent.
Il n’apaise pas l'argent, "on" ne fait que craindre pour le sien jours et nuits, dimanches et fêtes compris. "On" n'a jamais assez d'argent et pourtant "on" meurt comme tout le monde bouffé par les poissons, le feu, les vers… et part cul nu, sans emporter d'argent, gros jean comme devant. Faut-il que "on" croyant soit con pour être parmi les derniers durant l'éternité - ce qui est long, infiniment…- pour avoir accaparé sur terre l'espace d'un relatif instant, un monceau indécent d'argent. Indûment car au détriment de "manants".
Ne serait-ce que parce ce que ce n'est pas une pendule, qui ne fait que le marquer, que le temps c'est de l'argent, et réciproquement. Ce n'est pas parce que "on" braille à tous vents que l'argent, prédateur, le flouze- tyran est le temps que c'est vrai. Non, même si pour notre seule espèce, pour notre monde hors du coup, pour ce monde d'avares, d'avides d'insensés, de fous il valorise, couronne, décore les harpagons, les mafieux, l'argent dieu qui viole exploite, épuise et sali la nature n'est pas le temps.
Non le temps n'est pas du grisbi, non il n'est pas le midi ni le minuit sur une pendule solaire ni sur une montre de prix : Cartier, Longine... Ni de chez Uniprix. Le temps c'est l'espace de vie.
Bobosse, mon neurone cartésien, me souligne que penser c’est bien pour être, mais il m’engage à considérer que la plupart des terriens ignorent que j’existe et ce que je pense, ce qui fait que quasiment le reste du monde se fout totalement de ce que je peux penser.
Il a raison Bobosse, mais qu’un saint, un vrai, un oint, ait aussi pensé çà devrait être moins ignoré. Il faut en parler.
Citoyen de l'empire Romain, pas blanc puisque né d’une mère berbère et d’un père africain, Augustin, écrivain prolifique, fut endoctriné, enculté, liturgiqué, jésustifié, et devint évêque d’Hippone.
Ce n'est donc pas le premier venu dans les saints Augustin, c'est l'un des quatre pères de l’église et de ses trente-cinq docteurs. On ne survole donc pas la soutane d'un curé de campagne ni n'abreuve les neurones du pékin moyen avec de la bibine de presbytère en citant ce Saint là, on lui fait côtoyer l'éminence. Et bien, Augustin le canonisé n'a jamais prétendu que le temps serait l’argent. Pour ceux qui auraient pu perdre le leur je traduis, en substance, ce qu'en latin il a dit : "S'il ne se passait rien il n'y aurait pas de temps passé".
- Cela est si évident qu’il parait idiot de n’y avoir pas pensé plutôt, ou bien être un Pape mutant en rat tiaré qui contre son "Dieu qui lui l'a fait bruler, bullerait en veau d’or soutané ou en queue de pie, se renierait, se déchristifirait. Me chuchote Bobosse à qui on ne la fait pas ! Ou au pire une seule fois...
Un Saint c’est l'un de ceux qui par l'église Catholique sont jugés dignes d’être éternellement proches du Dieu unique et éternel de la bible. Il ne faut donc pas confondre les faits saints par elle avec n’importe quel Saint-trucmuche et Saint-machin porteurs involontaires d’un nom propre qui n’échoit ni par le mérite ni par la vertu; mais, notamment, involontairement par la naissance.
Il ne faut donc pas mélanger les Saints oints qui s'écrivent sans tiret, avec ceux et ce qui en exigent un :
- Saint-Exupéry, père d'un petit prince aussi imaginatif qu'imaginaire ; Saint-Ouen royaume des puces ; Saint-Nazaire où la Loire se noie dans l’Atlantique et d'où des paquebots sortent de terre ; Saint-Maurice, une petite ville assise à quelques brasses du pont de Charenton où la Marne, la coquine, s’unit en douce à la Seine. Et mille autres lieux moins importants ; des "saint-trouduc".
Il fut même un temps où il aurait été blasphématoire d'assimiler ces Saint -, à ceux désignés pour veiller sur nous depuis un ciel jamais trouvé, donc à la Saint-Glinglin où "on" promet mais ne fait jamais, un attrape couillons cher aux adeptes de la procrastination.
Non. Le temps n'est pas de l'argent. Comme l’eau de la Seine, ce fleuve bouclé qui s'écoule vers son suicide au Havre où encore chargé du parfum d’Harfleur il se noie dans la manche., le temps n'est pas de l'argent c'est est un flot de vécus qui, ne passe qu'une foi et s'étire inexorablement vers l'océan de l'histoire collective dans lequel il se verse et se délaie.
Avec le temps; tout s'en va....