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Billet de blog 23 juillet 2013

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Communisme et.... stalinisme ? Comparaison, n'est pas raison.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Après la révolution Russe de 1917, le PCF est né, en 1920, de la scission du parti socialiste français, entre révolutionnaires qui ont adhéré à l'internationale communiste, et les autres. A l'époque, hormis les principaux dirigeants du parti, la plupart des communistes français n'avaient probablement pas lu Marx, mais sa pensée inquiétait tellement l'ordre exploiteur établi qu'elle ne pouvait qu'être profitable aux exploités. L'ennemi de leurs ennemis ne pouvant qu'être leur ami.

L'immense majorité des adhérents de base n'étaient alors pas communistes au sens marxiste du terme. Ils étaient des graines, jusqu'alors éparses essaimées par des luttes à cœurs et mains nues, étouffées par la répression violente des maîtres mais pas matées. Ils étaient la semence de bafoués, de méprisés, de trahis, d'assoiffés de justice sociale de solidarité alors germée à point et que les tenants de l'ordre établi ont cru trop tôt ensevelis. C'était essentiellement des libertaires, des bouffeurs de curetons, des syndicalistes assoiffés de justice sociale, des partageux aspirant à un monde social idéal : Une espèce de paradis sur terre sans aucun dieu ni maitre. Ils ot cru tenir dans le Parti Communiste Français la force émérite radicalement opposée à l'ordre exploiteur capitaliste établi et qui pouvait l'abattre, comme en URSS en 1917,  et les conduire, comme partout, vers la réalisation mondiale de leurs espérances fraternelles.

Ils ont été nombreux à adhérer au jeune parti communiste Français, les travailleurs qui depuis 50 ans entonnaient déjà en commun :

" Debout les damnés de la terre…", "nous ne soyons rien soyons tout".

Un appel au sursaut de  l'internationale, un chant dont les paroles écrites en 1871 durant la commune par le poète Eugène Pottier et mises plus tard en musique par le mineur Pierre Degeyter, et devenu le chant universel des luttes d'exploités et en 1917 l'hymne national de l'URSS.

Face au développement, en France comme ailleurs, des partis communistes, la propagande de l'ordre établi annonçait le chaos et agitait le spectre d'une seconde commune résistante et révolutionnaire qui 50 ans plus tôt avait pendant 72 jours pris le pouvoir à Paris, avant que, combattue et affamée en complicité de classe de l'envahisseur prussien, elle soit écrasée dans le sang par les "versaillais" de Tiers.
Depuis 1920 les communistes étaient étiquetés "Communards". L'intention était péjorative mais pour eux ce n'était nullement outrageant. C'était un honneur. Ils ont été très nombreux ceux qui avec confiance et enthousiasme ont pris le train de l'espoir censé transporter les frustrés des fruits de la vie vers un avenir de justice sociale, vers un festin fraternel au menu de chaque jour.

Hélas ! Dans le pays qui en 1917 fut l'espoir du prolétariat mondial, une nomenklatura privilégiée a remplacé les possesseurs tsaristes et des goulags le bagne. Elle a substitué des stakhanovistes chronométrés aux serfs surexploités et changé le dénuement de moujiks en pauvreté de valeureux travailleurs. L'URSS ne fut qu'un capitalisme d'état dictatorial implacable, le contraire absolu de l'idéal rêvé.

Mais ce n'est pas le rêve qui était mauvais ce sont ceux qui l'ont trahi. Épouser le communisme, une pensée philosophique d’égalité, de partage, de fraternité, rien que des objectifs humanistes dans une société juste et dans le respect de chacun donc de tous, n'a rien de déshonorant. À l'inverse, adhérer au nazisme, une doctrine de haine et d'élimination codifiée, annoncée, était et reste indigne d'un être humain. Il est donc absurde ou malhonnête de rapprocher les aspirations du nazisme et du communisme. Elles sont totalement opposées.

Le nazisme a été pleinement réalisé dans toute son horreur, son inhumanité. Alors que l'idéal communisme, ne serait-ce parce qu'il implique l'absence d'état et le partage quasi intégral, donc le plus grand civisme et l'absolue générosité, n'a nulle part été réalisé. L'URSS fut beaucoup de choses, dont une dictature de fer, mais elle ne fut surtout pas communiste.

Mais étaient-ils dignes de chrétiens les supplices pratiqués sous un crucifix, les bûchers,  rôtissoires à hérétiques voués à un dieu prétendu miséricordieux ? Étaient-ils moins barbares que les tortures qui ont été infligées sous les plis d'une bannière rouge dévoyée qui ne symbolisait plus alors plus la sève qui fortifie l'homme, mais cachait ses pleurs douloureux? Dans l’abominable et en nombre dans le temps, ne pèsent-elles pas encore très lourd en l'inhumanité celles commises et couvertes par une église inspiratrice des croisades, de l’inquisition, de "Saint-Barthélémy's", d'exterminations coloniales par les troupes d’Isabelle dite la catholique entre autres et notamment ?

On sait que les nazis n'aimaient pas les humains, que les staliniens n’aimaient pas les vrais communistes. Je pense qu'un dieu ne devrait pas aimer les faux disciples, les brebis aux dents de loups ni les bigots qui tuent au nom d'un Dieu dont le commandement leur interdit.
Le nazisme a massacré impitoyablement partout pendant 12ans. Le stalinisme a sévi 70 ans de trop. Le règne de l’église intégriste a duré des siècles interminables.

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