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Billet de blog 22 juin 2009

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A Laurent Joffrin, la constitution reconnaissante

Laurent Joffrin dans le même camp que Christine Clerc (vous savez, la petite sœur des riches), pour défendre la constitution contre les députés frondeurs, ça ne manque pas de sel.

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Laurent Joffrin dans le même camp que Christine Clerc (vous savez, la petite sœur des riches), pour défendre la constitution contre les députés frondeurs, ça ne manque pas de sel.

De deux journaux, l'un, Libé (qui annonce fièrement en une "Le Président souhaite relancer son septennat", pour une défense de la constitution, ça la fiche bien): Laurent Joffrin vole au secours du chef de l'Etat. " Il eût fallu que la présence de Nicolas Sarkozy devant le Parlement constituât une entorse évidente à la séparation des pouvoirs. Y croit-on vraiment?" Et de brandir son argument définitif: "Ce droit est désormais constitutionnel. Faut-il boycotter la Constitution? La chose risque d'être mal comprise par l'opinion! Si l'absence n'est guère soutenable, le silence l'est encore moins."

Et l'autre, le Télégramme. Christine Clerc, donc, chroniqueuse dans les meilleures crêmeries (Le Figaro, Le Figaro Magazine): "il ne s'agit pas aujourd'hui pour les députés et sénateurs de voter une nouvelle réforme de la Constitution. Mais de l'appliquer : en accueillant, pour la première fois depuis l'élection du président de la République au suffrage universel, le chef de l'Etat. Et en écoutant son "discours du trône". Pour un vieux peuple monarchique, cette référence n'est pas forcément négative."

Frappant discours commun. Etonnante conversion d'un Joffrin qui se plut un temps en premier opposant du régime lorsque Sarkozy l'apostropha en conférence de presse.

Mais Christine Clerc, dans sa défense et illustration du président, a plus de finesse: "S'il a lu l'excellent Louis XIV de son ami Max Gallo (de l'Académie française), le président doit se souvenir des paysans de Bretagne et d'ailleurs qui encouraient le supplice de la roue lorsqu'ils manifestaient en réclamant du pain pour leurs enfants: le siècle du Roi Soleil préparait la Révolution. Versailles à double mémoire. A double tranchant."

Rien n'égale le zèle d’un converti. Il ne peut accepter que vous résistiez là où il a succombé.

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