
Agrandissement : Illustration 1

On regarde le jour écumer les bars et les tempêtes. On est seul devant un verre à la recherche de la fortune imprévue. On est seul et muet. Le temps est résiduel. Promesse du matin en habit de livreur. Promesse des heures chaudes dans leur oubli de nacre. Promesse des mots . On aime partir. On aime l'oubli d'être. On aime se fondre dans les couleurs. On aime l'autre pour ses promesses. On aime sa joie nue . On aime rire du rire des autres. On aime rire parce que le rire est salutaire dans la défaite. On aime aussi sourire avec le jour qui court. Le cri nous persuade du silence. Chaque aube ourdit des paroles de sable. Délivrer le poids des heures dans un bruit de soleil. Chacun porte la nostalgie du jour. Le temps ceint les silhouettes d'une ceinture de souvenirs. On boit à l'eau des regrets aux heures chaudes du ciel. Les souvenirs nous murmurent des chansons douces d'oiseaux en colère. Le jour court dans les secondes, les minutes, les heures. Ses mains hissent le drapeau des vents. Ses pas vont au-delà du possible. Chaque éclat du jour pleure les cendres du silence. La joie est féconde en larmes. La joie est le vêtement du pauvre. Le silence est complice de l'absence. La pluie des mots laboure le silence. Le jour est contrepoint de la pensée. Les pensées légères sont comme le sable. Les rires sont comme des pluies d'été. Le spectacle du monde abolit le doute. Les pensées sont comme les anses d'un sac, elles portent à conséquence.On a le goût du sable du passé. Le silence éclaire l'angoisse. Le geste sème des avaries.
( Inédit ) http://www.ericdubois.net/article-poeme-119415786.html
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Tristesse
belle tristesse
à point nommée
belle eau tragique
Belle eau qui tourmente
obsède
Tristesse
magnifique objet
aux mains fatiguées
lasses
Tristesse
aux habits rapiécés
Eau magnétique
eau des souvenirs
eau dont les miroirs
prolongent l'intensité
Tristesse
beauté charismatique
Musique de l'oubli
chanson de la fille de joie
Magie d'un soir d'hiver
fantômes éternels
Poème de la mort
aux lèvres des disparus
( Inédit ) http://www.ericdubois.net/2014/05/poeme-8.html
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La langue est une pente
une voie sablonneuse
On entend la frange image
le débord de l'intime
La nuit qui fraye avec les gestes
la surprise de l'écho
Le témoin de la lampe allumée
qui communie avec le monde
Le toit accentué qui chapeaute
la chambre retrouvée
( Inédit ) http://www.ericdubois.net/article-poeme-118641103.html
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Quelques mots
le langage
Qui font toupie
qu'on partage
A nous ce monde presque parfait
entre nos mains et nos bouches
Extrait de "Entre gouffre et lumière" ( Préface de Charles Dobzynski)- Éditions L'Harmattan., collection Accent Tonique.
Prix : 10.50 €
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=32175
http://www.editions-harmattan.fr
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ANNEES
Il faut composer
des bruits s'en extraire
Chaque plan
chaque histoire
De la trousse
sortent les mots
Ecrire
c'est aussi inscrire
Sur les frontons des visages
l'écume du temps
Les panneaux indicateurs
dans quelle direction
Années
chiffres nombres pour quel résultat
Tarit le langage
au pied de l'arbre sentinelle
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ATTENDRE
Il faut attendre
prolonger
La présence
l'absence
La chair ouverte
fermée
Quand le ciel est
attendre quand même
Noir
que les jours aient un sens
Drapé dans un hiver
comment dire?
Opaque
quand on cherche la transparence
Oui
la transparence
Attendre
c'est notre part d'humanité
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DE L'INTERIEUR
Qui sent
dans l'avancée de la nuit
Les pensées
on touche à l'essence même de
L'hiver
de l'intérieur
Les heures volées
la nuit
Dans les couvertures
du temps
Qu'on veut comprendre
chaque regard
Quelques mots
dans le conflit
Étrange musique
air déjà entendu
Nécessité de parler
paradoxe
Affrontement
chacun à tour de rôle
Ses intérêts
dans le partage du sang
Extraits de « C'est encore l'hiver »
Éditions Publie.net
Livre numérique
Prix : 1.99 €
Plus d'infos sur :
https://www.publie.net/livre/cest-encore-lhiver/
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QUARTIER
Un œil
qu'on ouvre
Le poids du temps
la bouche
Le bras qui
la rue est pleine
se tend
pleine de gens exilés
On dirait
s'accroche à vos chaussures
Une impression comme ça
des gens exilés
C'est ce que j'ai vu
la bouche
Qui demande
l'autre bras aussi
Des gestes
se tend
Qui emplissent l'espace
vision familière
D'un quartier tant de fois
il y a l'eau
Traversé
de la rivière
Les commerçants attentifs
sans vous en apercevoir
Extrait de « Radiographie »
Éditions Publie.net
Prix : 1.99 €
Livre numérique
Plus d'infos sur :
https://www.publie.net/livre/radiographie/
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Quelques pas
l'oubli
Chercher à dire
on attend
L'autre cherche aussi
c'est troublant
Marée qui monte
les mots
C'est si simple
comme la continuité des bras des mains
Le geste à la parole
le possible qui se fait jour
Extrait de « Mais qui lira le dernier poème ? »
Éditions Publie.net
Prix : 2.99 €
Livre numérique
Plus d'infos sur :
"Mais qui lira le dernier poème? suivi de C'est encore l'hiver, et Radiographie"
Éditions Publie.net
Prix : 11.98 €
Plus d'infos :
https://www.publie.net/livre/mais-qui-lira-le-dernier-poeme/
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La peau du temps se retourne
massée sous les portes
Pierre dans la cohue du lichen
la passion est mouvante
Les formes se complètent
habiles abstractions
Dans le vent les papiers dansent
avec l’outil des mots à la base du nerf
Le pâle éclat du matin se reflète
dans les yeux mornes des passants
Qui vivent dans un hôtel dont
les rêves éclaboussent le sexe du ciel
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Le temps est le manteau d’ombre des gens
et son éclat chante dans la lumière du monde
Chaque mot bruisse d’êtres muets
quand l’existence jaillit de la source d’ombre
Promesse des étoiles dans l’éblouissement du soir
il faut tailler la pierre de la concorde
La poésie suspend le mot dans un bain d’être
dans la mélodie de nacre dans le refrain de pierre
La nuit il faut mépriser l’esclave du doute
l’écriture doit profaner le réel
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Les jours sont les promesses
de l’oracle
Pas la peine d’aller chercher
C’est le prénom de Dieu
Tangue le navire dans les eaux
mouvementées
ponctuation du silence
Gangue du désir et princeps du forceps
Les mots auditionnés par le soleil
Extraits de "Chaque pas est une séquence" ( Préface de Michel Cosem )- Éditions Unicité.
Prix : 11 €
Plus d'infos :
http://www.editions-unicite.fr/auteurs/DUBOIS-Eric/Chaque-pas-est-une-sequence/index.php
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Il faut toujours inscrire le passé dans la marche du monde
La bouche coud le sens
la bouche remue des lèvres obscurément étoilées
L’espace d’un instant rêve de silence infini
de diamant brut dans l’étoupe des fleuves
l’espace qui creuse les abîmes
mais tout est foudre
syllabe du démon ombre du numéro
mort lente du monde
monde-objet
monde tout court
monde au nom du capital
Extrait de " Du langage" in "Langage(s)" - Éditions Unicité.
Prix : 12 €
Plus d'infos :
http://www.editions-unicite.fr/auteurs/DUBOIS-Eric/langage-s/index.php