Arbres qui partagez nos souvenirs, vous êtes les maçons de nos vies, les peintres de nos couleurs, la lumière de nos ciels. Pierre aiguisée pour prendre, langue qui parle les silences, frémissement du jour, à l'avancée de la mer, banlieue qui tonne et revendique. Pierre qui fait l'étoile qui fait le sable qui fait la rivière. Ainsi chemine toute pensée, vibratile écho des naissances multiples, partage. Mange la soupe des regrets, miroir sans tain, que la lumière fait grincer .
Vivre, attendre, quoi, le jour avance, les heures, les minutes, léthargie, demi-sommeil, soleil bleu. Lumière,flux du possible, charge érotique de l'émotion, rêve sorti de la cendre.
Le chant est présence de l'absence. Le poème est à dire toujours, toujours à dire, épiphanie.
Temps prescripteur d'oubli. Donner des synonymes à la mémoire.
Ainsi l'écho donne toute sa puissance au vocabulaire. Au lexique du monde. A la sémantique des origines et du développement.
Au matin rare des chiens qui aboient à la lune disparue.
Ainsi le trou du visage se remplit de caresses et de saisons. Béance qui recouvre l'horizon.
Mai 2015
Inédit
ERIC DUBOIS