Maintenant la lumière a pétrifié les ombres.
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La lumière artificielle de l' écran tétanise nos efforts surhumains.
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Nos baisers n'ont en commun que le givre de l'amertume.
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L'espace entre nous est clos. L'habitude relie les cercles. L'humanité vacille dans ses turpitudes. Les animaux nous regardent et ne comprennent pas comme l'herbe, l'arbre et l'étoile. Qu'avons-nous fait de nos rêves de progrès ? Que transmettons-nous à nos enfants ?
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L' espoir anime les blés dans les romans du ciel.
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Je ne sais que l'enchantement que peuvent produire les mots.
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Et la nuit emporta tous ses rêves. Il oublia de regarder le ciel. Elle dormit définitivement.
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Et vive le nuage
comme un fantôme des nuées
Absolu est le rayon de soleil
au creux de la vallée
quand les animaux se réveillent
loin de nos simagrées
pour toute dernière image
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Nostalgie noce de la lumière
et de l'ombre qui agit comme
une algue envahissante
qui épouse la forme des pierres
lente à vous confondre
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Je ne sais rien que ce que l'aube consent et que ce que le crépuscule signe.
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La nuit emporte nos rêves dans les draps glacés de l'oubli.
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Dis à la nuit que les étoiles valent bien qu'on vive pour elles.
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Toutes les voix s'accordent pour suivre les fantômes de la nuit. Même par temps de pluie ou d'orage.
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Pour le peu de lumière que tu auras, tu sauras que c'est provisoire et que le temps ferme toujours les portes.
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Toute la nuit court
dans les vagues
dans les bruits
atténués
entre des silences
coupants
comme des couteaux
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Et la nuit est venue
tordre les draps
qui écument les larmes
en présence offerte
des silences
mourir au bout des lèvres
comme une cigarette
qui consume tout
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Je cherche la lumière, le cercle, le centre de toute chose.
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Tout est dans la lumière. Même le sable.
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Je ne sais du matin
que son reflet
qui glisse
sur le miroir défait
de ma mémoire
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L'épaule du matin sent le parfum des oiseaux.
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Les soleils de ma mémoire sont comme autant de navires fendant un océan tumultueux, ils éclairent la part de mystère qui est en moi.
JANVIER-FÉVRIER 2022
