
Agrandissement : Illustration 1

Je suis candidat à l'Académie Française depuis le 4 Février 2016, au fauteuil vacant d'Assia Djebar parce que, d'un part, j'ai publié en toute modestie, une vingtaine de livres et de nombreux poèmes en revues et dans des anthologies , et parce que, d'autre part, je suis un militant actif de la cause poétique et de la condition de la poésie et des poètes. Je suis membre depuis 2014 de l'Union des Poètes & Cie et responsable d'une association Le Capital des Mots ( créée avec Marie Volta et Christophe Bregaint fin 2015) du nom de ma revue éponyme en ligne ( depuis 2007) qui a pour objectif de promouvoir la poésie et les écritures dites " contemporaines" dans les médias, le web, les bibliothèques et les librairies.
DÉSINTÉRÊT POUR LA POÉSIE
Comme je l'ai écrit dans un précédent article sur Le Plus et régulièrement depuis 8 ans dans les colonnes de Rue89 et Bibliobs, je constate un désintérêt des grands médias et du grand public pour la cause poétique, même si depuis 1999 il y a le Printemps des Poètes et ses initiatives fort louables et même s'il y a de nombreuses manifestations en France qui ont un rapport de près ou de loin avec la poésie, durant toute l'année. On étudie certes encore la poésie dans les écoles, les collèges, les lycées et les universités, mais force est de constater qu'à mesure que l'adulte pris par des préoccupations familiales, sociales et professionnelles se sent attiré par les divertissements populaires, son goût ou son intérêt s'en éloigne. Je n'ai pas ici à faire le procès de la Société de Consommation et du Spectacle. N'est pas Marx ou Debord qui veut !
LA POÉSIE DOIT ÊTRE POPULAIRE
Je pense que la poésie peut être populaire ( et populaire n'est pas un gros mot pour moi), qu'elle n'est pas ( et ne doit pas être) seulement et simplement élitiste et confinée dans les chapelles et les sphères universitaires mais qu'à l'origine, elle a vraiment pour vocation d'être lue et écoutée par tous. Lautréamont, dans Poésies II, écrivait : " La poésie doit être faite par tous. Et non par un." A l'origine, la poésie, c'est un chant. C'est la lumière qui traverse toutes les fenêtres. C'est l'arbre qui pousse le ciel. La poésie a d'abord été parole, chant, avant que d'être écrite. Poètes, nous sommes toujours et encore des griots. Et c'est pour toutes ces raisons que je suis candidat à l'Académie Française, parce que fils du Peuple et des Peuples, ma légitimité s'honore d'un tel geste, d'un tel acte symbolique, au nom des poètes et de la poésie, au nom de l'audace et du courage, sans peur du ridicule, et parce que ma candidature n'est pas que fantaisiste mais porteuse de sens.
L'AVENIR DE LA POÉSIE ?
J'ai peu de chance d'être élu certes peu importe. Je vais avoir cinquante ans. Je suis encore un jeune poète. Pour ne pas faire parler de moi mais pour faire parler ma poésie, et surtout la poésie, au nom des poètes, écrivains peu connus ou méconnus, au nom de tous les "exclus" et de tous les "marginaux", je peux me représenter encore à l'Académie Française de nombreuses fois. L'avenir de la poésie? Poètes, mobilisons-nous ! Faisons entendre nos différentes voix et pour une fois conjuguons-les en un élan commun au futur de l'indicatif !
Membre de l'Union des Poètes & Cie
Président de l'association Le Capital des Mots.
-------------------------------------------
Mise à jour (6/3/2016) :
L'élection a eu lieu le 3 Mars. C'est Andreï Makine qui a été élu.
J'ai obtenu : 0 Voix. Ce n'est que partie remise !
http://www.academie-francaise.fr/actualites/election-de-m-andrei-makine-f5