Un nouvel épisode de Don Camillo se déroule actuellement à Vendôme, charmante sous-préfecture du Loir et Cher.
Un film inédit, joué par le vrai Curé et le vrai Maire. En quelques mots, voici le scénario : le Curé met gratuitement à la disposition du Maire, la Cour du Cloitre de l'Abbaye afin que ce dernier installe une tapinoire. Autres temps, autres mœurs. Au lieu de tapiner discrètement, le Maire de la commune de Vendôme a invité tous ses administrés à venir tapiner. jeunes et moins jeunes, garçons et filles, religieux et athées, adeptes de l'abstention aux (b)urnes ou é(r)ecteurs assidus, tous profitent donc allègrement des joies du tapinage.
Avec ou sans protections liées aux circonstances, la population Vendômoise est invitée à figurer dans ce nouveau film, pour tapiner à outrances, aussi bien à droite, à gauche, au centre mais bizarrement toujours en rond.
Le tapinage en rond devient donc la spécialité des tapineuses et tapineurs du cru.
Un nouvel appel est lancé à la population par les réalisateurs du film afin de tapiner tous les vendredis des mois de décembre 2014 et janvier 2015, au Marché Couvert et aux alentours.
« Le tapinage au marché n'est pas réservé aux candidates et candidats lors des é(r)ections. La population doit tapiner plus souvent!
On mesurera les effets du tapinage à la fin de la période de tapinage actuel, afin d'étendre davantage les périodes de tapinages». Et tant pis si ces quelques mots prononcés à l'unisson par les réalisateurs du film risquent de choquer. Le tapinage est un excellent moyen d'oublier ses soucis.
Et l'on entend dans toute la ville les gens s'échanger des :"Alors, tapiner?"
En d'autres temps, les empereurs romains usaient et abusaient de « Panem et circences »(1).
Et la population docile s'en contentait !
(1) Pour les non-initiés, une patinoire a été installée dans la Cour du Cloitre à VENDOME (41) pendant les fêtes de fin d'année.
(2) Panem et circenses (littéralement « pain et jeux du cirque », souvent traduite par « Du pain et des jeux ») est une expression latine utilisée dans la Rome antique pour dénoncer l'usage délibéré fait par les empereurs romains de distributions de pain et d'organisation de jeux dans le but de flatter le peuple afin de s'attirer la bienveillance de l'opinion populaire (politique d'évergétisme)1. L'expression est tirée de la Satire X du poète latin Juvénal, qui lui donne un sens satirique et péjoratif2. Aujourd'hui, elle est souvent utilisée pour signifier la relation biaisée qui peut s'établir dans ces périodes de relâchement, ou de décadence, entre :
- une population qui peut se laisser aller, se satisfaire de pain et de jeux, c'est-à-dire de se contenter de se nourrir et de se divertir et ne plus se soucier d'enjeux plus exigeants ou à plus long terme concernant le destin de la vie individuelle ou collective.
- un pouvoir politique qui peut être tenté d'exploiter ces tendances « à la vie facile et heureuse » par la promotion de discours et de programmes d'action populistes ou court-termistes.(Source = Wikipédia)