L'émission Vox Pop du 26 avril (ARTE) explique assez bien comment l'argent prêté à la Grèce a servi à acheter des sous-marins allemands et des armes françaises pour éviter la crise dans ces deux pays-là, alors que la situation sociale grecque aurait nécessité bien d'autres priorités...
Dans la même émission, on apprend comment Mercedes et BMW ont floué l'Etat Grec de 600 millions d'euros de taxes sur les véhicules dont la valeur dépasse 25.000 €, comment Siemens a détourné 2 milliards d'euros sur un marché de télécom grec, comment l'Etat allemand s'est rendu acquéreur de certains aéroports grecs à un tiers de leur valeur (cette privatisation était imposée par la Troika pour pouvoir rembourser la "dette"), etc...
On y apprend aussi que la si rigoriste Allemagne refuse de communiquer, alors qu'une injonction lui a été faite par l'Etat grec, la liste de tous ceux qui ont organisé le système de fuite fiscale ayant conduit à la faillite grecque, alors que ce document est déposé dans un cabinet d'avocats allemand suite aux révélations d'un "magouilleur" grec que là encore l'Allemagne refuse d'extrader en Grèce à fins de justice...
Même Barroso, l'ancien Président de la Commission Européenne, a reconnu que dans certaines circonstances (sans les nommer, mais il n'y a pas besoin d'être grand clerc pour les deviner), les exigences de Bruxelles avaient dépassé le seuil de ce qui est socialement tolérable...
A qui le tour maintenant ? Et le nôtre, quand viendra-t-il ?